Merci pour ce texte très inspirant.
Vous faites miroiter de belles perspectives et on ne saurait vous reprocher les quelques incohérences qui émergent ici et là car elles sont liées à l’ancienneté et donc l’immaturité des conceptions évoquées. Nous vivons à une époque tardive dans laquelle, grâce à l’efficience de l’Histoire, comme disait si bien Gadamer, nous pouvons mieux comprendre un auteur qu’il ne se comprenait lui-même.
Ceci étant, si je puis me permettre un petit reproche, il me semble que tout en l’ayant évoquée vous ne creusez pas suffisamment l’opposition entre le religieux et le mystique sous le rapport de l’opposition individu/collectif.
Le religieux est ce qui rassemble (dans le sacré), c’est sa qualité.
La mystique n’a pas ce pouvoir. Elle n’est pas la science (qui est une démarche collective), elle est la recherche, qui est toujours individuelle en l’essence.