@Ausir
la sobriété (la vraie), la tempérance, nous sont naturelles, consubstantielles, inviscérées — pas besoin de discours d’idéologue (pourquoi désirer voire convoiter une bugatti ou ferrari alors qu’un vélo permet de se déplacer en toute simplicité sur son territoire de vie ? pourquoi se faire posséder par ce qu’on s’imagine posséder ?) et pas question d’opposer « méchants riches » à « gentils pauvres », la condition de mortels est partagée par tous, tant pis si d’autres rêvent d’immortalité personnelle, cette transmutation est moins aisée que celle d’un bien en « capital »...
reste à réussir celle qui ferait de notre planète présumée commune en vrai lieu de vie non seulement habitable pleinement mais aussi un lieu où s’habiter, ce qui suppose de renoncer à ce tour d’illusionniste de substituer « le marché » et l’e-monde au monde, de marchandiser les lieux habitables pour exproprier voire effacer d’autres vies (« annuler », annihiler)... « l’immobilier » donne un parfait exemple de cette opération de transmutation métaphysique de la pierre potentiellement habitable en « produit » et non-lieu...