La DDHC 1793 se place au niveau des principes supérieurs,
dans une situation d’urgence, avec une mythologie romantique, presque messianique
(la Révolution en péril...)
Chaque crise qui fait exploser les limites des usages prétendument « républicains »
(systémiques en vérité) renvoie à cette mémoire d’une urgence de Salut
démocratique qui devrait être assumée par le peuple lui-même. C’est exactement
ce que ressent intuitivement aujourd’hui le peuple outragé dans ses droits les
plus fondamentaux, saccagés par la subversion des institutions et de l’esprit
de la République par une Caste qui l’instrumentalise et la détruit.
D’autant que cela fait des décennies que cela dure et empire.
On est très loin ici d’une lecture « juridique » ou constitutionnelle
d’un « droit à l’insurrection ». Le terme « devoir sacré »
renvoie à un autre registre, celui du Sacré (totalement vidé dans le régime
actuel). On est dans ces moments de paroxysme où tout vole en éclat et où se
pose de façon impérieuse la question des valeurs, du Sens, du Sacré, refoulée
par la technocratie utilitariste. Pas ces discours frauduleux et manipulateurs
sur des fausses valeurs « progressiste », woke, politiquement
correcte…), mais le face-à-face d’un peuple avec son destin. Parfois dans ces
crises émerge l’homme providentiel, le « grand homme » de Max Weber. Ce
dont rêvent régulièrement les Français qui élisent des nains de moins en moins
concernés par leur sort…
S’insurger ce n’est pas prendre les armes et renverser la table, c’est SURGIR
de l’intérieur (de l’âme du peuple ou de la nation). Ce qui est important, pour
la France comme pour l’humanité, c’est ce surgissement de la conscience
collective qui peut éventuellement agréger les consciences individuelles et permettre
au Peuple de faire Corps à nouveau dans l’épreuve. C’est toujours ainsi que la
France s’est sortie de ses pires épreuves (guerres, Occupation...) Ce que de
Gaulle avait parfaitement compris et incarné. Aujourd’hui le peuple est livré à
lui-même, puisque le politique est kidnappé par des marionnettes ou des
technocrates manipulés.