@Aristide
Les conditions de la
guerre comme celles de la paix se cultivent. Plus nous savons, plus nous avons
appris, plus nous avons de moyens, plus nous sommes responsables. Et vous ne
préférez pas les forces de la paix et de
la vie tout aussi réalistes que celles qui
trouvent intérêt dans les guerres en pensant qu’elles seront du bon côté de la force et qu’elles se
préserveront un avenir en n’ayant d’autres choix que de marcher sur des tombes.
Qui le plus souvent comme aujourd’hui, mais hier et avant-hier aussi, ont
besoin de cacher le fond de leur pensée, de jouer avec les émotions, les peurs, les violences aveugles qui ne surgissent pas
de nulle part ni n’importe quand, pour faire marcher leurs soldats et obtenir le
consentement de leurs parents. Dans le troisième tome de ses mémoires de
guerre, intitulé Le Salut (1944,1946), le général De Gaulle, après d’autres, un
peu expérimenté, ne manquant pas de réalisme, a rappelé que la paix est bien plus difficile
à conduire que la guerre et qu’elle exigeait bien plus des responsables.
« Mais peut-être comprendrez-vous un jour
que la politique ne se fait que sur des réalités, que la guerre n’est qu’une
autre manière d’en faire, de défendre ce que l’on érige comme des intérêts non
négociables ...... »