En URSS, c’était plus simple : il y avait un seul journal La Pravda (La Vérité !). Il suffisait de le lire chaque matin pour savoir quoi penser et quoi croire ou quoi ne plus penser ou ne plus croire.
Les complotistes y étaient appelés « déviationniste bourgeois » ou « contre-révolutionnaire individualiste », et expédiés au Goulag en Sibérie, voire passés par les armes. Parfois on les envoyait aussi en hôpital psychiatrique (mais n’est-ce pas être fou en effet que de s’opposer à la glorieuse marche en avant du « socialisme scientifique » ?).
Les arts étaient régentés, ainsi que les sciences. Le bureaucrate camarade Trofim Lyssenko et consorts tenaient le ministère de la vérité.
D’ailleurs, dans le récent « moment lyssenko » sanitaire, la gauche (radicale et modérée) a été un agent zélé de l’enfermisme, du contrôle social et de la chasse aux dissidents « individualistes libéraux bourgeois ».
C’est drôle que vous évoquiez les Gilets-Jaunes et le Covid, alors que ce sont les deux grandes mobilisations populaires récentes que la gauche n’a ni souhaité ni enclenché. La gauche a insulté les GJ et les anti-pass, en les traitant de « fachos », avant d’essayer à chaque fois de les récupérer. La gauche a mobilisé sur les retraites, sur la palestine et contre le RN.