@Géronimo howakhan

Je pense qu’une très grande majorité de pathologies débute par l’agression de l’endothélium vasculaire. Nous pouvons, certes, avoir des problèmes génétiques mais ceux-ci sont particulièrement rares et l’épigénétique nous enseigne que nous pouvons, très souvent, pas toujours hélas, passer outre notre « génétique ». 

L’endothélium vasculaire qu’est-ce que c’est ? J’imagine qu’il est très peu connu du « grand public ». C’est, ni plus ni moins, que le plus grand organe de l’organisme humain ! C’est un véritable organe, c’est à dire est amené à produire des molécules de signalisation diverses et variées. L’endothélium c’est la petite couche de cellules qui « tapissent » tous les vaisseaux sanguins, de la tête aux pieds. Ces cellules de l’endothélium ont un rôle absolument déterminant dans la santé de l’organisme puisque ce sont elles qui sont au contact permanent de la circulation sanguine qui transporte tous les nutriments mais aussi les agent pathogènes. Ces cellules de l’endothélium vasculaire sont « aidés » dans leurs actions par le « glycocalyx ». Il se trouve que dans les maladies « du sucre », le glycocalyx s’amenuise de plus en plus laissant les cellules de l’endothélium « nues » face aux agresseurs. Je n’irai pas plus loin aujourd’hui.

« L’endothélium est impliqué dans la plupart sinon tous les états pathologiques, soit en tant que déterminant principal de la physiopathologie, soit en tant que victime de dommages collatéraux. L’endothélium reste sous-reconnu dans le cadre clinique ».

« De nombreux médecins sont conscients de son rôle dans la médiation du tonus vasomoteur et son implication physiopathologique dans l’athérosclérose. Cependant, l’appréciation de sa myriade de fonctions dans d’autres lits vasculaires est généralement divisée selon les lignes d’organes traditionnelles. Par exemple, les neurologues considèrent la barrière hémato-encéphalique ; les ophtalmologistes, la circulation rétinienne ; les néphrologues, les glomérules rénaux ; les urologues, la fonction érectile. Etant donné que l’endothélium est distribué de manière systémique, est impliqué dans de nombreux, sinon la plupart des états pathologiques, et a un potentiel diagnostic et thérapeutique remarquable, il est urgent d’adopter une approche plus intégrative de cette couche cellulaire ».

Ainsi, Géronimo, dans la situation d’une malformation génétique artèro-veineuse, il y aurait lieu de prendre soin, plus que chez d’autres, de l’intégrité de l’endothélium et de son glycocalyx. Cela est possible ! 

https://www.srlf.org/wp-content/uploads/2015/11/1303-Reanimation-vol22-N2-p173_p180.pdf

https://www.srlf.org/wp-content/uploads/2015/11/0803-Reanimation-Vol17-N2-p126_136.pdf