C’est une question ardue que tu poses avec ton article, alinea.
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La dernière guerre nous a montré que les résistants sont venus d’absolument tous les horizons. Ce n’est donc ni une idéologie, ni un schéma de pensée, ni une condition sociale qui a fait un résistant. C’est autre chose. Et je le sais car j’en rencontré : c’est l’expérience qui me l’a montré, pas les connaissances livresques ou scolaires.
Ils sont faits d’un autre métal. Ils se révèlent, y compris parfois à eux-mêmes dans les moments où les temps tragiques, ou dramatiques, pas durant les temps triviaux. Etre résistant n’est pas une posture : c’est comme ça. Les phacochères dans la savane foncent éteindre le feu dès qu’ils voient une fumée. Pourquoi ? Parce que. Ils sont phacochères. Les résistants ont une clarté particulière en eux-mêmes, ou une certitude d’eux-mêmes, une solidité intérieure, une intuition à leurs pensées qui dépassent celles que les normes d’existence produisent. Et ce ne sont évidemment pas les grandes gueules, ni les plus impressionnants penseurs : eux sont faits pour les temps triviaux. Dans une société, les résistants sont toujours très peu nombreux.
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Après, il y a la masse. Notre génération a appris à quel point elle est aisément manipulable avec le délire pseudo-sanitaire contre le covid. Ça ne prend pas forcément, -quoique de plus en plus facilement- : avec le H1N1, ça n’avait pas encore pris. C’est tout simplement l’expérience Milgram. Quand ça prend, alors c’est très facile de rendre les gens criminels, salauds, cons, ordures, monstrueux. Même avec le sourire, ça marche encore mieux. La banalité du mal.
Cette masse se raccroche à ce qu’elle croit mieux lui convenir : jadis Pétain, car il les protégeait des fureurs d’Hitler, ensuite de Gaulle, car il les libérait de l’oppression. En attendant, il suffit de lui jeter des chiffons idéologiques à se disputer, avec des zombies qui se prennent pour des opposants, ça marche tout seul. La farce des élections législatives vient de le montrer. Et la trahison des fausses élites était déjà à l’oeuvre avec le déni du référendum en 2005 : un autre programme était en cours, sans aucune considération de la démocratie, remplacée par « la pédagogie ».
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La masse peut aussi s’éveiller très vite. Elle a fait poids en soutenant massivement les GJ sur une simple histoire de taxe sur l’essence. L’intelligence collective peut monter très vite : en 3 semaines de parlements sauvages sans le savoir, ils ont trouvé l’arme fatale contre la tyrannie verrouillée par le système : le RIC. Et la fausse élite a bien compris : répression aveugle d’un côté et pourrissement de l’autre. La fausse élite continuant à faire ce qu’elle sait faire : agiter la zizanie avec des chiffons idéologiques, entretenir la peur, avilir constamment les émotions sincères. Et la masse continue à faire le dos rond.
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Pour la suite, je n’en sais rien. Quand le pays a été attaqué en 40/45 : c’était un autre pays, avec un chef et une idéologie. La question était claire et le choix aussi : faire le dos rond, collaborer ou résister. Aujourd’hui, le gens ne savent plus où ils habitent : ni qui dirige le pays, ni quels sont ses habitants, avec l’immigration massive et d’autres moeurs de société, ni ce qu’il en est des différentes menaces agitées, ni comment les hiérarchiser. Quand on ne sait plus quoi penser, ben, c’est difficile de penser.