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Jason Jason 12 septembre 17:10

Parfaitement bien vu. De retour en France, dans une commune de 400 habitants, nous vivons exactement la situation que vous décrivez. Mais cela ne nous dérange pas outre mesure. Ayant vécu longtemps à l’étranger, il y avait deux réactions, les uns nous ignoraient, les autres nous témoignaient une certaine curiosité et amorçaient de liens de conversations. Ici, c’est l’ignorance totale qui prévaut. Les gens sont polis, mais distants, incapables d’une conversation à part des fadaises ou des propos sur la météo.

Il y bien eu une tentative de former un groupe de discussions, mais il était interdit de parler de politique, de religion, de société, d’actualités, et surtout pas d’économie ou de sujets qui auraient mené à des propos trop abstraits. Ce groupe a cessé d’exister faute de sujets à proposer.

A propos des « gens d’ici » ou qui sont nés quelque part, comme le disait Brassens. A la bibliothèque municipale voisine, tenue par des dames bénévoles, on se mit à parler de gens d’ici et d’ailleurs, espérant que j’allais déballer mon CV ou « parcours » personnel. Mais leur quête de ragots est restée vaine. Je leur ai fait savoir que pour moi, « être d’ici » ne signifiait rien car ni notre naissance, ni nos parents, ni notre lieu de naissance et bien davantage ne dépendent de nous. Etre né ici ne comportant aucun mérite et étant le produit du pur hasard, je ne vois pas pourquoi on pourrait être fier de ce pur hasard et exclure les autres ou leur coller une étiquette.

Quand on me demande d’où je viens, je réponds : « je viens de la même planète que vous ». Tout un programme... Une planète, c’est toujours trop grand pour les péquenots.


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