Depuis soixante ans, l’Union
européenne n’est pas une construction figée : c’est un espace politique fondé
sur des rapports de force et des coopérations à géométrie variable. Nous
utiliserons cette fois tout le poids de la France pour réaliser notre
programme.
https://programme.lafranceinsoumise.fr/programme2025/livre/chapitre17/s2
En 2027, l’Union européenne sera à la croisée
des tournants. C’est l’année durant laquelle le nouveau budget pluriannuel de
l’Union européenne et la nouvelle Politique agricole commune devront être
adoptés et le marché carbone étendu aux particuliers pour le logement et le
transport. 2027 sera l’année pour remettre en cause des politiques qui
nuisent aux peuples européens et à la planète.
Certaines
règles européennes sont aujourd’hui incompatibles avec la mise en œuvre de
notre programme .Les traités de libre-échange s’opposent au protectionnisme
écologique.La concurrence libre et non-faussée empêche la constitution de pôles
publics et la sortie des biens communs du marché.Le carcan budgétaire nous
enferme dans l’austérité et réduit notre capacité à investir dans la
bifurcation écologique et sociale.La libre-circulation des capitaux nous
empêche de reprendre le pouvoir sur le secteur financier.La politique agricole
commune promeut un modèle contraire à une agriculture paysanne, biologique et
respectueuse du bien-être animal.L’absence d’harmonisation sociale et la
directive sur le travail détaché mettent en concurrence les
travailleurs.L’impunité des paradis fiscaux européens menace nos recettes
fiscales et le consentement à l’impôt.L’Europe de la défense nous enferme dans
les velléités belliqueuses de l’OTAN.Le statut de la Banque centrale européenne
(BCE) nous oblige à mettre l’État dans la main des marchés financiers pour nous
financer.Nous avons une stratégie complète pour lever ces blocages avec une
méthode de gouvernement fondée sur le respect de la volonté populaire et
l’esprit de coopération internationale.
D’une
part, nous proposons aux États et aux peuples européens la rupture concertée
avec les traités actuels (plan A). Cela passera par la négociation de nouveaux
textes compatibles avec les urgences climatiques et sociales et soumis à un
référendum du peuple français pour approbation. Nous proposerons notamment :
–
la récupération par les États de leur souveraineté budgétaire ;
–
la modification du statut de la BCE ;
–
la mise en place de règles d’harmonisation sociale et écologique à l’intérieur
de l’Union ;
–
la mise en place d’un protectionnisme écologique ;
–
le droit pour les États de venir en aide à des entreprises ou à créer des
monopoles publics dans des secteurs stratégiques ;
–
le droit à l’eau comme droit fondamental pour tous les Européens.
Nous
appliquerons dans tous les cas immédiatement notre programme au niveau national
en assumant la confrontation avec les institutions européennes (plan B). Nous
utiliserons pour cela tous les leviers pour faire valoir notre position au
Conseil européen et désobéirons aux règles bloquantes à chaque fois que c’est
nécessaire.Ces deux stratégies s’alimentent mutuellement : c’est en agissant en éclaireur que nous pourrons
entraîner les autres peuples européens !