@Francis, agnotologue
Le rapport sur le bonheur dans les différents pays est basé sur un certain nombre de métriques, et donc évalue des aspects tels que la sécurité (ou le sentiment de sécurité), la stabilité politique (la Finlande est stable bien que l’accession au pouvoir de l’extrème-droite récemment témoigne de quelques failles), le niveau de vie... Ca ne mesure pas le bonheur au sens « émotionnel » du terme.
C’est assez certain que les Finlandais tiennent à leur vie, à ce qu’elle est, et ne souhaitent pas changer grand chose. L’arrivée d’étrangers impose du changement, c’est toujours comme ça quand on se confronte à d’autres cultures.
Le côté « ironique », c’est qu’une partie du « bonheur » (au sens du rapport) est lié au bon équilibre vie personnelle-vie professionnelle. Quand je suis arrivé en Finlande, j’arrivais d’amérique du nord et donc j’ai commencé à programmer des meetings à 17h. On m’a fait comprendre que ce n’était pas « Finnish-polite ». Après 16h, les couloirs sont désertés par les Finlandais(comme avant 8h), et on ne trouve que les Russes, les Indiens, les Chinois, et moi. Bref, les immigés. Leur précieux équilibe vie personnelle/professionnelle tient parce que les immigés font le boulot.
La ou c’est très ironique, c’est qu’ils utilisent énormément cette image de « pays le plus heureux du monde » pour attirer les étrangers, et c’est une hypocrisie massive (car ils sont les plus heureux grace aux étrangers qui font le boulot). C’est une sorte d’argument circulaire 