Le vulture capitalism n’est pas un phénomène nouveau. Ce qui change aujourd’hui, c’est à mes yeux la crise dans laquelle la finance s’installe : moins une crise financière qu’une crise de la finance.
Traditionnellement, les plus rapides et les mieux informés profitent des niches et des décalages sur le marché. La mondialisation des échanges, l’instantanéisation de l’information, mais aussi la démocratisation d’outils d’investissement performants a totalement réduit les espaces (temps, géographie...) et donc les décalages.
Fait « aggravant » : il n’y a jamais eu autant d’argent « vorace » sur les marchés, y compris en provenance de marchés supposés émergents.
Les niches et les bulles sautent une à une. Les hedge funds sont victimes de leur succès, le private equity n’a plus grand chose de privé, et une masse colossale d’investisseur se retrouve à chaque début d’ébauche d’esquisse de semblant de commencement d’opportunité. La fuite en avant ne peut pas durer éternellement.
La finance est un moyen et non une fin et beaucoup l’ont oublié. Les marchés vont s’assainir et se réguler mais entretemps il y aura du sang sur les murs.