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En réponse à :


claude claude 3 août 2007 12:58

bonjour romain,

nous parlons tous deux de la même chose : les relations patients/maladie/médecins.

je préviens que je caricature...

- en france :

la goutte perverse gicle du nez, les yeux pleurent, la réserve de kleenex descend à toute vitesse... on ne précipite chez le médecin (ou on le fait venir) : "
- docteur, je suis balââââde ! je vais mourirrrrr, bourguoi ça m’arrive à moaaaaaaaaaa ???« (situation vécue) donnez moi la »pilule-qui-demain-me-fera-que-je-n’aurais-plus-de-symptômes...".
- docteur chéri prescrit un truc pour la goutte au nez, un truc pour la gorge, et un truc pour la fièvre, et pour calmer l’anxiété du patient un antibiotique... que le patient arrêtera de prendre dès l’amélioration des symptômes... parce que pour le patient, la maladie est un élément extérieur qui lui est imposé, et il va « acheter » par sa consultation, le « droit de guérir ».

- en hollande : le patient a compris que la maladie était une altération de l’équilibre qui est la santé, et définit les éléments sur lesquels il veut agir pour retrouver cet équilibre.

dans un cas, le patient est passif et attend tout de « dr gourou » , sans compter les multiples auto-médications que l’on se procure dans les rayons de para-pharmacie ou dans les magasins bio.

de l’autre, il s’engage pour aller mieux, il joue un rôle actif. les chinois et les orientaux l’ont compris depuis des siècles.

par expérience, je sais qu’il ne faut pas jouer « contre » la maladie, mais cheminer « avec » : faire comme le roseau de la fable : plier pour ne pas rompre. on dépense beaucoup plus d’énergie à aller « contre » que de faire « avec ».

faire avec, c’est écouter son corps, essayer de comprendre ce qui se passe, être actif dans la prise en charge de la maladie : ne plus se laisser balloter par elle. nous sommes un tout, composé d’esprit et de chair, et chacun interagissant sur l’autre (à ce propos, vous saviez que le mot « psychiatrie » n’existait pas en chinois ?). on ne peut altérer l’un sans que l’autre n’en subisse des conséquences. nous sommes nous même, nos médicaments les plus efficaces.

faire avec, c’est aussi ne plus faire de soustractions : « je ne peux plus faire... » mais des additions :« je sais faire, je peux aller différemment... »

le jour où les français auront été éduqués à faire attention à leur santé, à ne plus attendre que tout leur tombe « tout cuit, tout rôti du ciel », et à se prendre en charge, les consommations médicamenteuses fondront comme neige au soleil...

je saute du coq à l’âne : dans vos potions magiques, il n’y en aurait pas une « qui-empêcherait-ces-saletés-d’araignées-de-me-faire-des-toiles partout-en-l’espace-d’une-nuit » ???? smiley


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