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Emile Red Emile Red 5 septembre 2007 10:15

Je crois que vous n’accordez aucune définition à cuisine, gastronomie et plat, que vous mélangez allègrement les nuances de ces trois phénomènes culinaires.

Selon moi, et je ne suis référence, la gastronomie a cette particularité de n’être que locale ou régionale en utilisant les produits de terroir comme base culinaire enchanteresse.

La cuisine, elle, est beaucoup plus complexe dans sa créativité et les apports multiples qu’elle réunit, elle n’a aucun fondement géographique, seule le savoir faire du maître d’oeuvre en régit la qualité.

Le plat n’est qu’un amalgame d’ingrédients communs disponibles partout et sans état d’âme locale, il n’a de but que de nourrir de la manière la plus agréable possible ou non.

La gastronomie n’a jamais fait appel à la complexité ni aux atouts de grands chefs, mais à un savoir traditionnel garantissant la protection de connaissances essentielles à la spécificité territoriale pour un goût parfait.

Qu’importe si le clafoutis est aux cerises (aux pommes en réalité) son aura vient de l’ajout de Sauternes spécifique au terroir, idem pour la bécasse à la ficelle qui nécessite une flambée spéciale à la région, une cheminée et le dépassement d’un dégout qui détournerai quelconque quidam ailleurs. Ce sont ces accommodements qui en font la qualité jouissive.

Ainsi vous considérez que l’entrecote de bazadaise n’est pas gastronomie, qu’est-ce donc, un plat ? Alors le vosgien, le breton, le niçois pourrait selon vous le concocter chaque samedi soir aux lueurs des bougies dans son jardin particulier ? Mais de bazadaise, de sarments, d’échalotte, il faut les trois réunis pour cette merveille, et que la viande, si trouvée, fut choisie comme il faut ni trop fraîche ni trop vieille, l’échalotte doit-elle être Jersey ou grise, et le sarment de merlot ou de chenin blanc, êtes vous certain qu’à Altkirch ou à Vesoul, à condition d’avoir le tout, on sache réussir ce que vous considérez comme vulgaire ?

Là est la gastronomie et nulle part ailleurs, que si elle semblait vous être différente elle n’existerait pas et serait une sorte de sous cuisine paysanne ou de plats locaux sans attraits.

Quant aux grands chefs que vous extrayez, dans leur ensemble, de la capitale rhodanienne, regardez-y de plus près, je crois qu’il y a méprise, et pour les anciens de ma génération, comme dit plus haut, l’approche de la cuisine fut faite via le petit écran non par un Lyonnais mais par une dynastie Bordelaise dont le Grand Véfour reste l’éminent symbole.

A vous relire...


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