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Voltaire Voltaire 10 septembre 2007 17:29

@l’auteur

Je comprends mal ce qui vous gène que les chefs d’entreprises soient organisés, comme d’autres en lobbys. Aucun lobby n’est « démocratique » ; ce sont tous des groupes de pression. Certes, certains nous semble agir plus pour l’intérêt général que d’autres mais c’est très relatif. Et, même si un politique ne doit pas faire plaisir à un lobby plus qu’à un autre, on ne peut pas dire que le devenir des grandes entreprises européennes soient sans conséquences sur pas mal de citoyens européens...

Ce qui semble vous gèner est le fait que certains lobbys, comme ceux des grandes entreprises, aient plus de moyen pour agir que d’autres, qui agissenten sens contraire. C’est vrai sur la forme, mais pas nécessairement au niveau des résultats. Ainsi, un lobby, même avec peu de moyens, peut arriver à faire aboutir ses idées pourvues qu’elles accrochent dans l’opinion, ou simplement qu’elles apportent un bénéfice assez large ou peu couteux.

A moins d’être strictement anti-capitaliste, ce qui peut être votre cas, il est donc logique que les entreprises défendent leur beefsteak. Quand on regarde les régulations auxquelles elles sont soumises en Europe, on peut considérer qu’un certain équilibre existe pour que ces entreprises puissent se développer (c’est la base du système économique Européen) sans trop abuser du système. Après, c’est du coup par coup, et c’est difficile à gérer.

La directive Reach est un bon exemple de négociation.

D’un côté, les défenseurs de l’environnement défendaient, avec raison, un contrôle stricte des composés chimiques mis sur le marché, avec études toxicologiques et environnementales systématiques pour la quasi-totalité des molécules.

De l’autre, les entreprises défendaient, à juste raison pour elles, la nécessité de demeurer compétitives par rapport à leurs concurents : en induisants des coûts supplémentaires important, cette directive favorisaient les entreprises peu présentes sur le marché européen, et donc introduisait un biais de concurence par rapport aux autres entreprises amériainses ou asiatiques.

Dans la mesure où Reach ne s’appliquait pas (situation qui eût été idéale) à l’ensemble des pays, il a donc fallu arriver à un compromis. Vous pensez sans doute que celui-ci est insuffisant, les entreprises pensent sans doute qu’il va trop loin... Comme tout compromis, il n’est pas parfait mais c’est un progrès.

Dans ce jeu, les entreprises ont fait du lobbying, en exagérant sans doute la portée de Reach, et d’autres lobby environnementaux ont poussé en sens contraire en exagérant certains risques encore hypothétiques. C’est le jeu, mais faut-il diaboliser pour cela l’un des acteurs ?

Là où votre article eût été intéressant, c’est s’il avait démontré des exemples de corruptions liés à ce lobbying : si un responsable politque ou administratif reçoit des avantages de la part du lobbyist, on tombe là dans l’innacceptable. Mais les cercles que vous décrivez, où se rencontrent les responsables économiques et politiques, ne semblent pas liés, du moins d’après vos études, à des cas de corruption. Peut-être y a t-il déséquilibre dans ces relations, même si cela reste à démontrer, mais imaginer que ces cercles détiennent un pouvoir exhorbitant de contrôle me semble fantaisiste.


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