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Ingrid du Midi 10 septembre 2007 14:20

C’est vous qui êtes orienté, Monsieur de Voltaire. Mais c’est normal. Au XVIII siècle, vous estimiez que le « bas peuple » doit rester ignare. Il est donc normal qu’en ce début du XXIème vous considériez que les citoyens ne doivent pas apprendre l’existence des réseaux de l’oligarchie. Vous exprimez d’ailleurs assez bien la pensée des cybergendarmes de la modération d’Agoravox qui, avant de laisser passer cet article, en ont censuré plein.

Mais voici, pour vous faire plaisir, un extrait d’un article sur la Trilatérale et l’Europe militaire :

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=148

Après les présidentielles françaises, mine de rien, l’ « Europe militaire » (2)

La Commission Trilatérale a tenu sa réunion annuelle à Bruxelles du 16 au 19 mars. Avec un peu moins de discrétion que d’habitude, car Reuters a même diffusé une photo de Henri Kissinger et Jean-Claude Trichet prise à cette occasion. Javier Solana, Haut Représentant de la « Politique étrangère et de sécurité commune » (PESC), Secrétaire Général à la fois du Conseil de l’Union européenne et de l’Union de l’Europe Occidentale (UEO), et ancien Secrétaire Général de l’OTAN, fait état de sa participation sur son agenda officiel (allocution du 17 mars à 14h30). C’est peut être que la Commission « a un message à faire passer ». Celui de la prétendue nécessité urgente d’un « ordre mondial » en bonne et due forme.

Un important rapport présenté à cette réunion circule déjà dans sa version « pré-publication » : celui de John Deutch, diffusé sur un site d’information et recherche juridiques hébergé par l’Université de Pittsburgh. Mis en ligne en annexe à un article de Joe Shaulis du 20 mars, ledit rapport, intitulé : « Priority Energy Security Issues », porte un cachet du Massachusetts Institute of Technology où enseigne Deutch. Ce dernier apparaît dans la liste des membres de la Trilatérale comme : « John M. Deutch, Institute Professor, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, MA ; former Director of Central Intelligence ; former U.S. Deputy Secretary of Defense ». Il fut, en effet, directeur de la CIA et de la « National Intelligence » en tant que « Director of Central Intelligence » en 1995-96, après avoir été Sous-Secrétaire de Défense US en 1994-95. La thématique abordée dans le rapport est l’un des principaux domaines de compétence de John Deutch, comme on peut le constater sur son site universitaire.

(...)

On saisit mieux, dans ce contexte, le contenu de la Déclaration de Berlin adoptée par les vingt-sept Etats de l’union Européenne le dimanche 25 mars, dans laquelle la mise en place d’un Etat européen est présentée comme allant de soi et répondant à une nécessité urgente. De même que le sens des propositions de François Bayrou sur la « défense » déjà citées, réclamant une priorité pour la « défense européenne », la « recherche militaire », l’ « observation », le « renseignement »... ainsi que la pleine intégration sans réserves de la France dans l’OTAN. Pareil pour l’appel, dans le discours de Bayrou du 22 juin 2006, à « la confiance entre les administrations des pays, et les services de renseignement ». Ou ce paragraphe, dans le même discours, à propos notamment du nucléaire : « si certains pays dangereux en ont [des armes de destruction massive] , le moins qu’on puisse dire est en tout cas que les grands pays, et en premier lieu les Etats-Unis, en ont mille fois plus, et c’est une sous-estimation. La question n’est pas tant celle des armes que celle des détenteurs des armes, de la personnalité de ceux qui les détiennent, de leur caractère stable ou instable. Le droit d’ingérence se lit à l’aune de cette stabilité ou instabilité, qui pourraient être analysés par la communauté internationale... ». C’est bien, en effet, de contrôle politique et économique qu’il s’agit. La super-gendarmerie planétaire et ses tutelles seront juges du régime politique interne de chaque pays, ainsi que de sa politique étrangère et énergétique. C’est à cette fin, que l’Europe militaire est devenue indispensable aux lobbies de la grande finance.

J’avais déjà rappelé, dans mon article du 25 mars, que la Commission Trilatérale préconise depuis plus de trois décennies une gouvernance mondiale capitaliste et impérialiste à trois composantes (Amérique du Nord, Europe, puissances de l’Asie) et que la mise en place d’une superpuissance européenne correspond bien à cette stratégie dans l’actuelle situation internationale. Quant aux articles que le journal des milieux d’affaires qu’est La Tribune a consacrés à l’Europe militaire, jusqu’à l’intitulé : « La défense européenne, le grand chantier de l’avenir », doit-on s’en étonner ? Investir dans cette filière est bien plus intéressant, pour riches et super-riches, que la « consommation du bas peuple ». Et si des populations sont décimées dans les pays dits « pauvres », ce sera la faute au « climat », pas au capitalisme ni à l’impérialisme. De même, d’après les « bien-pensants », ce ne seraient pas le système social, la pollution industrielle due à l’avidité de profits, la militarisation et les guerres impérialistes... qui ont été à l’origine des dérèglements climatiques, mais la « consommation » du peuple. Ce peuple qui, nous laisse-t-on entendre, ne pense qu’à se nourrir et à se chauffer.

(...)


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