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Christophe Christophe 10 octobre 2007 19:28

Bonjour Luciole,

Très bon article.

L’anthropologie est un domaine très vaste et il n’est pas simple d’émettre un jugement définitif sur une approche ou une autre. L’important n’est pas là me semble-t-il ; il faut retenir les apports de chaques approches. Mais si il est possible de rêver d’un universalisme comportemental, cela reste à l’état de rêve, même éveillé.

Je rejoins votre avis sur le fait que ce qui gène est rejeté loin de la bien pensance actuelle, cela est vérifié dans bien des domaines. smiley

Pour ce qui concerne René Girard, je ne le connais pas suffisamment pour émettre des critiques sur son approche. Cependant, dans vos commentaires vous enterrez, me semble-t-il rapidement Levi-Strauss comme sans doute dautres comme Malinowski, Pritchard, Scheller, Boas, ... voir même certaines approches sémiotiques traitant de la communication.

Il reste prépondérant, à mon sens, dans toute étude anthropologique de garder ses distances par rapport à l’objet de l’étude (concept porté par Durkheim, Mauss et Levi-Strauss). Il me semble tout aussi pertinent d’analyser le sujet dans son ensemble, études systémiques introduites par Malinowski relayées par Russel, permettant de savoir si un comportement est intrinsèquement lié à la nature humaine ou bien une influence de son environnement de vie. Si Levi-Strauss a eu une si grande portée, cela est dû principalement à l’influence du culturalisme dans son approche structuraliste.

Il faut aussi se rappeler, que malgré toutes ces approches, il arrive que l’expérimentateur influence lui même le sujet de son étude.

Il est donc, pour ma part, hors de question de soutenir l’ensemble des thèses d’un anthropologue en particulier, mais de tenter de fusionner ce qui me semble pertinent dans chacune des études.

Nous pourrions, par ailleurs, admettre que le comportement humain peut se référer à un libre arbitre virtuel tant le conformisme est de mise dans nos sociétés occidentales. En revanche, nous pourrions objecter que les hypothèses économiques néoclassiques prennent une importance prépondérante par le fait que l’approche économique, voir même politique, appliquée actuellement tend à pousser l’homme vers le comportement que Girard met en évidence.

Ce qui apparaît est notre opacité à nous-mêmes comme l’ont montré la psychanalyse et la sociologie ; la conscience est le lieu de l’illusion d’indépendance, d’autosuffisance, d’avoir un être, elle est aussi changement, dissimulation. Je rejoins donc votre titre, nul n’est prophète en son pays.


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