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Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 11 octobre 2007 21:44

La lecture des articles publiés sur AgoraVox a-t-elle amené beaucoup de personnes adultes à changer de conviction, notamment dans le domaine politique ? Par exemple y a-t-il un seul adulte qui se savait « de gauche » et qui est devenu « de droite » suite à ce qu’il a pu lire sur AgoraVox ? Par exemple existe-t-il un seul individu adulte qui s’est converti à l’islam suite à des articles ou de commentaires d’un fervent prosélytisme musulman qu’il a eu l’occasion de lire sur AgoraVox ?

Si cette personne existe, qu’elle se manifeste ! Mais je pense que ces cas de changement de conviction, notamment politique ou religieuse, qui seraient suscités par la lecture des articles sur AgoraVox, n’existent pas. Je suis persuadé que les adultes, lecteurs d’Agoravox, viennent sur le site avec leurs convictions déjà faites, pour chercher dans les textes la confirmation de leurs idées.

Pour cette raison je ne vise pas à convertir à mes idées ceux qui ne pensent pas comme moi, car pour un individu isolé, ne disposant pas de moyens dont disposent les professionnels de la propagande, c’est une tâche illusoire, très consommatrice en temps et en énergie mais au rendement infiniment faible. Par conséquent, par souci d’économie d’énergie, je préfère en général ne pas polémiquer avec ceux qui ont d’autres opinions, car je ne vois pas quelle est l’utilité de s’engager dans les échanges de commentaires du type « j’ai raison mais vous avez tort », « mais non c’est moi qui ai raison et vous avez tort » etc.

À propos de référendums :

Je précise que le système politique basé sur les référendums généralisés n’est pas une idée « de gauche ». Ce n’est pas non plus une idée « de droite ». C’est tout simplement une idée de ceux qui, plutôt que de chercher des positionnements idéologiques exclusivement « à gauche » ou « à droite », préfèrent avoir des idées ouvertes en cherchant le bon sens en toute chose, en somme leur idée est une idée « de démocrates véritables ».

Heureusement que la démocratie véritable existe. Car ceux qui s’opposent à la démocratie véritable ont tendance à dire que la démocratie véritable est un fantasme, une utopie, que ça ne peut pas exister.

Ces arguments-là ne tiennent pas face aux faits, face à la réalité de ce qu’est la démocratie véritable, laquelle est mise en application, rodée et en permanence améliorée depuis plus de cent ans en Suisse.

Il y a en Suisse aussi des choses à améliorer. Des livres ont été écrits pour dénoncer certains disfonctionnement suisses, certains points qu’il convient encore d’améliorer. Vous remarquerez que des livres ont été également écrits pour dénoncer certains disfonctionnement français ou européens (de l’Union européenne) et ils sont à peu près cent fois plus nombreux que ceux qui concernent les disfonctionnement suisses. Plus loi, ci-dessous, je donne quelques liens afin d’illustrer par quelques cas certains disfonctionnements français et européens.

Mais en Suisse l’amélioration du système politique basé sur les référendums généralisés est permanente. Souvent ces améliorations sont demandées directement par les citoyens suisses eux-mêmes, qui n’ont pas besoin de partis politiques pour faire entendre leur volonté.

Dans le dispositif législatif suisse il existe plusieurs types possibles d’intervention directe du peuple suisse. Les conditions du déroulement de l’initiative ou du référendum varient selon la portée des initiatives ou des référendums.

Par exemple, le peuple suisse a le pouvoir de demander des changements dans la constitution. Pour demander un changement dans la constitution suisse, donc au cœur-même du dispositif législatif suisse, 50 000 signatures suffisent.

En effet, après quelques recherches sur la toile concernant la constitution suisse, chacun peut trouver que lors du changement constitutionnel de 1891, les règles de révision de la constitution ont été définies dans l’Art. 121, lequel est encore en vigueur plus d’un siècle plus tard :

1 - La révision partielle peut avoir lieu soit par la voie de l’initiative populaire, soit dans les formes statuées pour la législation fédérale.

2 - L’initiative populaire consiste en une demande présentée par 50 000 citoyens suisses ayant le droit de vote et réclamant l’adoption d’un nouvel article constitutionnel ou l’abrogation ou la modification d’articles déterminés de la constitution en vigueur.

3 - Si, par voie de l’initiative populaire, plusieurs dispositions différentes sont présentées pour être révisées ou pour être introduites dans la constitution fédérale, chacune d’elles doit former l’objet d’une demande d’initiative distincte.

4 - La demande d’initiative peut revêtir la forme d’une proposition conçue en termes généraux ou celle d’un projet rédigé de toutes pièces.

5 - Lorsque la demande d’initiative est conçue en termes généraux, les Chambres fédérales, si elles l’approuvent, procéderont à la révision partielle dans le sens indiqué et en soumettront le projet à l’adoption ou au rejet du peuple et des cantons. Si, au contraire, elles ne l’approuvent pas, la question de la révision partielle sera soumise à la votation du peuple ; si la majorité des citoyens suisses prenant part à la votation se prononce pour l’affirmative, l’Assemblée fédérale procédera à la révision en se conformant à la décision populaire.

6 - Lorsque la demande revêt la forme d’un projet rédigé de toutes pièces et que l’Assemblée fédérale lui donne son approbation, le projet sera soumis à l’adoption ou au rejet du peuple et des cantons. Si l’Assemblée fédérale n’est pas d’accord, elle peut élaborer un projet distinct ou recommander au peuple le rejet du projet proposé et soumettre à la votation son contre-projet ou sa proposition de rejet en même temps que le projet de l’initiative populaire.

Voici reproduit, afin de servir d’exemple, l’Art. 121 de la Constitution Suisse de 1891, toujours en vigueur. Voici en ce qui concerne la Suisse et la démocratie véritable qui y existe depuis plus de cent ans.

Avec son système politique basé sur la démocratie directe et avec son organisation fédérale, la Confédération Helvétique pourrait être un modèle pour les États Membres de l’Union européenne et pour les instances de l’Union européenne (Commission européenne, Conseil de l’Union européenne) qui ont pris l’habitude de prendre des décisions non conformes à la volonté de la majorité des Européens.

Peu importe le nom que certains utiliseront pour qualifier le système politique suisse. Si dans le vocabulaire de certaines personnes le mot « populisme » s’impose, alors il est certain que ce « populisme » helvétique est le modèle, l’exemple à suivre par tous ceux qui veulent instaurer la démocratie véritable.

Ceci-dit, même si le système politique basé sur la démocratie directe n’existait pas faudrait-il le refuser sous prétexte que ça n’a jamais été vu ? La société peut évoluer en tout point, y compris dans son système politique. Autrement nous en serions restés au stade préhistorique de l’homme des cavernes.

À l’époque préhistorique de l’homme des cavernes l’internet était une utopie ou un fantasme, comme l’étaient tant de rêves qui sont devenus des réalités d’aujourd’hui. Les humains son capables de réaliser les utopies.

On entend souvent les mêmes arguments contre les systèmes politiques basés sur les référendums généralisés. On dit par exemple « l’Histoire a montré que les référendums sont dangereux ». J’ai déjà répondu dans le commentaire précédent combien cet argument est faux, combien il provient d’une interprétation incomplète ou orientée des contextes historiques. Histoire a également montré que les parlements sont dangereux, ou que les présidents sont dangereux. Oui il convient d’étudier l’Histoire et pour cela il convient d’éviter les interprétations historiques idéologiquement orientées d’après les conviction politiques de certains historiens. Oui il convient d’étudier l’Histoire et il convient de le faire en commençant par l’histoire de la Suisse. On y trouve l’illustration parfaite du fait que la démocratie véritable apporte la stabilité et la prospérité à la société.

L’Histoire correctement interprétée nous montre que les systèmes politiques basés sur les référendums généralisés sont une avancée pour l’humanité, une avancée qui libère la population de la loi des groupes qui se réservent le pouvoir pour eux seuls. L’Histoire correctement interprétée, nous montre, avec de nombreux exemples, à quel dangers mènent des systèmes politiques dans lesquels la voix de la majorité des citoyens ne peut pas intervenir, donc les systèmes politiques où les partis politiques au pouvoir, où les cercles de pression qui gravitent autour du pouvoir politique, peuvent décider ce qui bon leur semble même quand les citoyens sont majoritairement opposés à ces décisions. On peut par exemple nommer de nombreux États où les groupuscules révolutionnaires étaient au pouvoir, un pouvoir avec parlements qui votaient, et en ont profité pour éliminer physiquement tous ceux qui risquaient de s’opposer à eux et à leurs idées « éclairées et progressistes ». On peut par exemple nommer des États où les groupes d’intérêts industriels poussaient ou poussent à déclencher des guerres. Etc.

Les arguments qui disent que les systèmes politiques basés sur les référendums généralisés risquent à conduire aux décisions où des minorités seraient brimées ne sont pas recevables.

En effet certains pensent que les minorités doivent pouvoir décider et imposer leur volonté contre la majorité. D’autres pensent que l’équilibre social est mieux assuré quand toutes les décisions sont le reflet de ce que veut la majorité.

Entre les deux types de décisions, je préfère celles provenant de la majorité démocratique, car dans ce cas, seule une minorité de la population sera frustrée. Par contre lors des décisions obtenues par la minorité contre la majorité, c’est la grande majorité de la population qui sera frustrée.

Face au dilemme - les décisions politiques doivent-elles être le reflet de la majorité démocratique, ou doivent-elles satisfaire des groupes de pression minoritaires - certains citoyens penchent en faveur de la démocratie véritable, celle de la volonté de la majorité démocratique, d’autres sont en faveur de la dictature imposée par les minorités.

L’hypocrisie c’est lorsque l’on est contre la volonté de la majorité de la population et qu’en même temps on prétend être démocrate.

Les citoyens doivent avoir le pouvoir d’agir au moyen de référendums contre les parlements lorsque ces parlements ne sont que des instruments des idéologies des partis politiques au pouvoir, lorsque ces parlements ne reflètent pas l’opinion démocratique de la majorité des citoyens mais servent à imposer une idéologie qui n’est pas acceptée par la majorité de la population.

Les arguments contre les systèmes politiques basés sur les référendums généralisés proviennent de ceux qui veulent réserver le pouvoir de décision politique à une soi-disant « élite » qui parait-il sait mieux que la masse ignorante quelles sont les décisions qu’il convient de prendre. Autrement dit, ceux qui sont contre les systèmes politiques basés sur les référendums généralisés sont aussi contre la démocratie. Car la démocratie c’est quand le peuple est souverain. Pour savoir ce que veut le peuple c’est au peuple qu’il faut le demander, pas aux cercles restreints, pas à la soi-disant « élite » qui agit selon ses propres intérêts et selon les intérêts des groupes de pression. Cette soi-disant « élite » et ces des groupes de pression ont accaparé le pouvoir politique et appellent abusivement le système oligarchique qui est mis en place « la démocratie ».

Concernant ces abus, que causent les groupes d’intérêts, souvent aux dépens de la volonté de la majorité des citoyens, des abus qui sont inhérents à toute oligarchie, vous pouvez consulter de nombreuses sources sur internet, dont par exemple sur AgoraVox les articles suivants :

« « Profession corrupteur », le livre choc de Roger Lenglet », lien :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=30042

« Comment contrer les lobbies de toute sorte et comment aller vers la démocratie », lien :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28735

« La démocratie est supérieure aux droits de l’homme », lien :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23077

Naturellement, je le répète, en suggérant les lectures ci-dessus, je ne m’adresse qu’à ceux qui partagent au moins en partie mes opinions.

Enfin une précision à propos des articles et des commentaires, qui fleurissent suite aux articles publiés ici sur AgoraVox, et concernant l’échange démocratique d’idées qui y est possible.

Je ne suis pas un politique, je ne suis pas un membre de parti politique, je ne travaille pas pour le compte des lobbies officieux ou officiels, je ne suis pas un membre d’associations ou de forums citoyens financés par des fonds de provenances diverses. Je le précise pour que je ne suis pas payé, sous quelque forme que ce soit, pour contribuer sur ce forum, sur AgoraVox. Je suis un citoyen qui vit de son salaire, qui n’est pas certain de pouvoir s’assurer un revenu jusqu’à la retraite et qui - alors qu’il cotise pour la retraite depuis longtemps et pour longtemps encore - n’est pas non plus certain de pouvoir un jour bénéficier d’une pension de retraite suffisante pour lui permettre de survivre dans la vieillesse. J’écris pour ce forum quand je trouve assez d’énergie, de patience et de temps, dans le trop court intervalle entre le temps pris par travail salarié et le temps nécessaire au repos, dans l’espace de temps qu’on appelle parfois « le temps des loisirs ». J’écris lentement, parfois plusieurs articles en parallèle, parfois pendant des mois, en cherchant et en vérifiant les sources, en relisant, en corrigeant et complétant les textes.

Je précise tout cela pour faire comprendre que je n’écris pas par ennui, je n’écris pas parce que je ne sais pas quoi faire de mon temps de vie. Non, ce n’est pas l’oisiveté que je chasse en participant sur AgoraVox.

J’écris en priorité pour partager mes opinions avec ceux qui pensent comme moi. Les citoyens partagent souvent des opinions proches, mais pour des raisons diverses, souvent par manque de temps, ne peuvent pas les exprimer sous forme de textes argumentés et cohérents. J’écris pour vous et je vous invite à manifester votre approbation quand au fil d’un de mes texte, vous reconnaissez une analyse, une observation, une petite idée, une remarque, quelques mots, qui pourraient être les vôtres.

Ceux qui font des observations au moins en partie proches des miennes sont invités à cliquer sur le lien « Réagir à l’article » pour compléter mes contributions par leurs observations ou tout simplement pour signaler leur approbation.

Ma plus-value sur ce forum ne se situe pas dans la formulation d’idées nouvelles. Souvent j’expose simplement des faits. Quand je formule des opinions ou des idées, je n’en ai pas l’exclusivité : ces opinions ou ces idées sont partagées par de nombreuses personnes, elles ne m’appartiennent pas, elles sont du domaine public. Ma plus-value sur ce forum se situe seulement dans la mise en texte d’observations, d’opinions ou d’idées. J’interviens pour écrire comme le ferait un écrivain public, mais je choisis les observations, les opinions ou les idées selon ma sensibilité et selon mes convictions.

Les lecteurs qui partagent les idées développées dans mes contributions, peuvent utiliser les textes de mes articles pour propager ces idées sur d’autres forums, dans d’autres médias ou autour d’eux. Si vous partagez mes opinions alors vous pouvez traduire mes contributions, vous pouvez utiliser mes textes tels quels, vous pouvez les copier entièrement ou en partie, ou vous pouvez les adapter de la manière qui vous convient. Quand vous copiez ou adaptez mon texte, vous êtes libre d’indiquer la source ou de ne pas l’indiquer. Puisse l’action de publier nos opinions aider à rapprocher les gens qui partagent les mêmes opinions, ce qui est la condition préalable à toute action politique.

J’écris donc avec l’idée que ces écrits pourraient, d’une façon qui pour l’instant est indéterminée, rapprocher les gens qui partagent les mêmes opinions, et les amener à agir politiquement.

Je répète que je ne cherche pas à convertir à mes idées ceux qui ne pensent pas comme moi. Seuls les professionnels de la propagande disposent des moyens permettant d’influencer l’opinion publique.

Par conséquent, ne voulant pas polémiquer avec ceux qui ont d’autres opinions, car cela est trop consommateur en temps alors que le résultat est nul, en général je ne réponds pas à leurs messages.


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