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Christophe Christophe 28 octobre 2007 14:25

@Johan,

Vous faites certes un parallèle intéressant, cependant, votre texte est emprunt d’une vision faussée de ce qu’est le syndicalisme eu égard à la valeur fondatrice de tout syndicat : Un syndicat défend les intérêts de ses adhérents.

Si nous reprenons différentes assertions que vous faites, il faut donc revenir à ce principe pour comprendre le pourquoi de l’engagement dans différents mouvements.

vous écrivez : Inaudibles lors de la promulgation du CNE. Ils ont certes été inaudibles du grand public même si ils se sont opposés au principe de CNE ; ils ont d’ailleurs obtenu une période dite d’essai avec un bilan qui devait être fait au bout d’un an ; engagement non respecté par le gouvernement. Par contre pour ce qui concerne ce CNE, il ne s’applique qu’au secteur privé. Vu le taux de syndicalisation dans le privé, il n’y avait donc aucun intérêt à tenter une épreuve de force puisqu’elle n’existe pas dans le privé.

Ainsi l’opinion publique est divisée, et l’on se prend à désapprouver la lutte d’autres, restés trop indifférents à notre propre sort. La cause est belle, mais le choix des batailles un rien trop partial. Mais quel poids est donné aux organisations syndicales ? La plupart des salariés restent bien planqués et attendent que les syndiqués se battent pour eux. L’intervention de FAUST est tout à fait juste ; bien des salariés ne veulent surtout pas s’engager où que ce soit par peur que cela leur porte préjudice individuellement mais attendent de ceux qui paient le prix de leur engagement qu’ils défendent leurs intérêts individuel quand cela tourne mal pour eux. Quelle hypocrisie !!!

Quant à l’autorégulation, elle serait possible si certains partenaires sociaux, principalement les représentants patronaux, avaient vraiment l’intention de trouver des compromis équilibrés ; l’expérience démontre tout le contraire.

Vous citez la pénibilité du travail ; en effet, les syndicat prennent ce problème à bras le corps, à l’inverse du discours bien pensant, mais qui entend ; non pas écoute mais entend. La pénibilité peut être prise en compte à différents niveaux. L’Etat ne veut pas le prendre en considération arguant toujours une évolution de la moyenne de l’allogement de la vie. Nous savons très bien que l’allongement n’est pas uniformément réparti. Puisque l’Etat ne le souhaite pas, c’est donc soit au niveau des branches, soit au niveau local qu’il faut trouver des solutions. Mais le patronat a-t-il envie de prendre une cotisation suplémentaire pour permettre à ceux qui font un travail pénible, soit dit en passant pour répondre à un besoin de leur entreprise, de partir plus tôt en retraite par exemple ? Que nenni !!!

Un ouvrier vit 5 ans de moins que la moyenne quand il travail dans des horaires normaux. Sa durée de vie est emputée de 4 à 5 ans de plus lorsqu’il opère des rotations nocturnes (travail de nuit). Parce qu’il meurt dix ans plus tôt, ne devrait-il pas partir dix ans plus tôt en retraite ?

Cependant, il est évident que dans les entreprises où le taux de syndicalisation est élevé, ils se battront pour préserver les avancées sociales qu’ils ont acquis souvent par des luttes. Que ceux qui ne veulent pas se battre pour leurs intérêts sociaux subissent les affres des régressions, cela est normal, mais qu’ils se plaignent que certains aient le courage qu’ils n’ont pas est assez malhonnête !

@FAUST,

Merci pour votre témoignage, certes dur, mais il reflète parfaitement la réalité du terrain. J’ai la même expérience que vous ayant été au centre de la cible pendant 6 ans !


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