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ddacoudre ddacoudre 26 octobre 2007 00:17

Bonjour colre.

Désolé pour ma manière d’écrire. Effectivement je ne peux pas tout expliquer en citant les sources ou les structures qui conduisent mon commentaire, ce serait trop lourd. Je compte sur les acquis des lecteurs.

Il y a dans la société une élévation de l’intolérance, je ne discute pas son bien fondé, mais son exploitation désocialisante et déstabilisatrice de la démocratie.

Quand l’on fait le tour de nos propos il y a de quoi s’interroger, les patrons des voyous, les partis des pourris, les fonctionnaires des glandeurs, les salariés des fainéants, les syndicats des profiteurs, les citoyens des criminels en instance de fait divers.

Notre société se caractérise par des comportements déloyaux produit par la concurrence néolibérale à cause d’un marché pas suffisamment porteur pour assurer le plein emploi. Alors chacun s’organise dans des petites combines et rend responsable l’autre de ses déconvenues.

C’est un phénomène connu d’effets pervers, il n’est pas plus dangereux qu’un autres s’il n’en est pas fait une exploitation, pour vilipender toutes les structures qui assurent la stabilité démocratique.

Alors l’on ne parle plus de projet, mais que des manquements qu’il faut réprimer, des contrôles qu’il faut exercer et petit à petit l’on passe d’une société qui basait sa sociabilité sur la capacité de ses citoyens d’assurer un contrôle interne (c’est-à-dire en morale et conscience par lui-même en fonction de son appris), à une société qui exerce un contrôle externe par un accroissement de policiarisation et de judiciarisation au travers d’un certains nombres de thématiques sensiblement affectives pour être assuré du concours de la population.

Se développe alors un discours et une recherche « puritaine » et un souci d’épuration.

Pour te donner deux exemples simplistes.

1° La compétition économique définit un premier et un dernier. Le premier est bien nanti le dernier pauvre. Le principe de compétition ne se construit pas autour du premier qui donne au dernier pour qu’il ne soit plus pauvre. Pour le pauvre la morale n’a pas pour but de le conserver dans la pauvreté, donc devant l’attrait des nantis, un certains nombres de pauvres irons voler les biens qu’ils envient. Ainsi si l’on veut enrayer cette chaîne l’on va faire croître sans cesse les contrôles externes par des forces d’ordre, d’où la prolifération d’agents de surveillance.

2° durant la guerre froide l’installation de fusé pershing en Allemagne faisait craindre qu’en cas de guerre entre l’URSS et les USA, l’Europe soit frappé par des armes nucléaires en premier.

Ainsi nous avons vécu avec cette épée de damoclées au dessus de nos têtes jusqu’à l’arrivé de Gorbatchev. La menace était autrement plus sérieuse que l’attentat dramatique des tours de manatham et n’a pas développé la psychose qu’a généré la médiatisation de ben Laden, dont seule l’Amérique avait besoin pour des stratégies géopolitiques visant les zones pétrolifères.

Au nom de cette menace quand l’on prend l’avion l’on est fouillé au corps comme se le permettaient les forces d’occupation durant la guerre en tout lieu.

Il y a un glissement vers des penchants fascisant. Pour déceler cela il faut analyser cinq critères, l’existence de difficultés économiques, le souci de pureté, de probité, de transparence, conduisant à une forme inquisition en voulant tout savoir sur tous, un complément de force d’ordre à celle existante, un chef charismatique populiste, une guerre. Pour lire ceci il faut prendre le livre de PAXTON le fascisme en action, une étude sur le développement des idées fascisantes dans différents pays du monde

La nécessité d’autorité et d’ordre d’un état ne doit pas ce confondre avec les sociétés autoritaires ou totalitaires. Il ne faut pas croire que dans les sociétés à tendance fascisante les gens y sont brimés, que ces sociétés ne font pas de belle réalisation, qu’elles n’oeuvrent pas pour leur état.

Généralement il faut être attentif à l’évolution de la tolérance qui caractérise le libéralisme doctrine de l’émancipation de l’individu, et la recherche du développement d’inversion d’analyse en visant la suppression des effets en les prenant pour les causes.

J’ai essayé succinctement de te fournir quelques explications, car ce n’est pas aussi simple sinon tous s’en apercevraient, mais une règle est certaine une société qui contrôle tous ses citoyens est fascisante. Le problème n’est pas de savoir si chacun a ou n’a pas quelque chose à se reprocher. C’est que l’on passe de la liberté individuelle d’information sur soi librement consenti à l’inquisition de soi imposé par des tiers, même si c’est le gouvernement que l’on a élu dans ce but.

C’est souvent ce qui s’entend dans les débats sur l’établissement de fichiers concernant les français. L’on peut continuer d’appeler vin une bouteille rempli d’eau si tout le monde en est d’accord, mais l’on ne boira que de l’eau.

C’est pareil pour la démocratie reposant sur les libertés individuelles, mais l’on peut parfaitement dire que l’on se sent libre en prison.

Cordialement.


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