• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Mango Mango 5 novembre 2007 11:49

Poème.

A dire avec fougue.

Tant qu’à jouer les « Cassandre », autant le faire en alexandrins.

« J’ai beau le répéter, intellos de mes deux,

Vermine fonctionnaire, vils bobos et gauchos,

J’ai beau vous avertir que des hordes bronzées,

Jaunes, rouges ou marron... enfin, bien basanées...

Vous couperons les c... et qu’vous l’aurez dans l’dos :

Vous n’avez pas la trouille, Ô, pitoyables gueux.

A coup de préjugés et commentaires haineux,

Ainsi donc c’est en vain que je fais mon boulot :

Je distille mon fiel, ma bile, je suis frustré,

Aigri, amer, honteux de ma médiocrité...

Pour moi, jamais la vie n’a été un cadeau,

Du coup j’ai du mépris pour qui sait être heureux.

J’ai du style pourtant , enfin, quand je le veux,

Mais il n’est au service que de ma parano,

D’un dépit impuissant qui me fait détester

Ce qui est différent, ce qui est étranger,

Ce qui est métissé, et tout ce qui est beau,

Comme découvrir l’ « autre », avec ou bien sans Dieu.

Alors, je me défoule, je fais comme je peux :

Je vais quand-même pas aller voir un psycho !

Mes mauvaises sueurs, mes trouilles, mes nausées,

Mes claquements de dents courent sur le clavier,

Je soigne mon mal-être en frottant mon Ego

A ceux qui, comme moi, font partie des péteux.

Ainsi, je me rassure, et d’un verbe impérieux

J’agonis de mépris les autres, les gogos,

Ceux qui, sincèrement, croient que l’on peut aimer,

Partager, s’enrichir de nos diversités,

Que l’Homme doit grandir pour arriver plus haut,

Au lieu de se vautrer avec les envieux.

Pour moi, la correction et le respect font deux :

Je fustige l’insulte, je traque le gros mot,

Ce qui n’empêche pas, ensuite, de déverser

Des tombereaux d’ordures, des tas d’insanités

Injurieuses, mais bon... Servis sur un plateau,

On en oublierait presque les forts relents merdeux.

Un jour, peut -être bien que j’ouvrirai les yeux,

Peut-être qu’un jour enfin, on m’fera un cadeau :

Je serai dans la mouise et quelqu’un va m’aider

Malgré mon air revêche et mes lèvres pincées.

Ce jour là, qu’il s’appelle Jean-Baptiste ou Momo,

Je comprendrai enfin ce grand mot : « généreux ».

En attendant je tremble et je prie mes aïeux

D’empêcher que l’ Afrique ne nous donne l’assaut.

Les mains jointes, parfois, j’les entend rigoler :

« Pauv’ vieux ! ça fait un bail qu’on est tous mélangés !

Un conseil si tu veux te garder le château :

Pas de test ADN. Grand-mère courrait le gueux... »

Pardon aux puristes pour les maladresses et la mise en page, et merci à l’inspirateur.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès