L’usage du « storytelling » dans le discours politique est très intéressant car il montre un rapport particulier, étroit, univoque du locuteur à l’audience. Un rapport de force d’abord, celui qui énonce l’histoire est auréolé de l’attribut du diseur de récit, contant à une audience captive, une fable, une scène, une situation qui enserrent l’auditeur dans le cercle de la morale et de l’émotion. Et de cela seulement. Pas question d’analyse logique ni de recours à des faits extrinsèques. Le « storytelling » est le système fermé par excellence et doté d’un code univoque malgré son aspect protéiforme. Comme le souligne excellemment l’auteur de l’article il vise à l’émotion, et à elle seule. Entre "storytelling, langue de bois et discours théatral ou technocratique, où est le juste milieu ?
Tout cela est très bien vu. Merci pour cet article.
Cordialement, Jason.
PS. Zen, vous citez J Gould ; prenez le livre d’enseignement de l’économie de Phelps (prix de la banque de Suède, etc.) il est truffé d’histoires pour les « ânes et les petits enfants ». Tendance US, certainement, où le citoyen lambda est traité comme un « minus habens ».