Un scenario d’une finale des extrèmes est absurde. Et, ce pour plusieurs raisons.
Une, aujourd’hui le FN est à peine plus extrémiste que l’UMP. Ce n’est pas le FN qui a bougé, mais l’UMP.
Deux, le PS est en voie de digestion par l’UMP. Ce qui pose problème même à l’UMP. Les nombreux et incantatoires appels à la « modernisation » du PS sont le reflet d’une peur du vide. Et dans ce vide pourrait en effet bien s’inscrire un espace à gauche, espace qui n’aurait rien d’extrémiste. Rappellons que le PC était majoritaire dans le Conseil National de la Résistance dans l’immediat après guerre, et que c’est à ce moment qu’a été bati notre systéme de protection sociale, sécu et retraites, entre autres. C’est donc possible d’avoir une gauche résolue au pouvoir. La qualifier d’extrémiste est juste polémique.
Mais le thêatre de la démocratie a besoin d’une opposition crédible. Blanc bonnet et bonnet blanc, ça ne marche pas bien longtemps. Alors, la « modernisation » voudrait répartir les rôles : à la droite le réalisme, à la gauche le compassionnel...
Sauf que l’esprit des Lumières, ce sont des citoyens majeurs. C’est vrai que cet idéal marque le pas, mais je suis sûr qu’il n’a pas fini de souffler.
Alors « irrésistible ascension de Besancenot » ? Encore une fois, il ne faut pas tomber dans le piège de la personnalisation du pouvoir.
Mais si Besancenot fait peur aux ploutocrates, alors, vive Besancenot.