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En réponse à :


philmouss philmouss 15 novembre 2007 12:54

j’ai écrit cette conclusion entre temps :

Il n’est pas impossible que cette croyance selon laquelle on pourrait laisser les émotions à la porte de la classe soit à l’origine de nombreuses souffrances autant chez les élèves que chez les enseignants. Si elle nie et réprime les émotions, l’école devient le lieu de fermentation de la violence sociale. Le passage à l’acte violent est le plus souvent le résultat d’une émotion qui n’est pas symbolisée dans le langage. Un lieu qui ne laisse pas la place à l’expression de la vie émotionnelle ne peut pas favoriser l’apprentissage le plus important qui soit : celui des relations humaines. Le savoir dont il est question lorsque la répression des émotions est en jeu est un savoir froid et déshumanisé qui peut avoir son intérêt dans le champ des mathématiques, encore que celles-ci puissent s’apprendre dans une forme de jeu intellectuel où la joie de comprendre et de manipuler les concepts n’est pas absente pour peu qu’on sache la reconnaître. Si on comprend le mécanisme des émotions, on peut également comprendre que leur répression est inutile, c’est en les reconnaissant et en les apprivoisant qu’on peut les dépasser. Cela passe par leur mise en mots mais d’abord par la reconnaissance de leur utilité. Plutôt que de dire qu’on ne construit pas de savoir dans l’émotion, il y a urgence de dire qu’on doit construire du savoir sur l’émotion.


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