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olive78 16 novembre 2007 15:29

Bonjour à tous,

Tout d’abord, je tiens à préciser que je tiens un propos osé et que je ne m’attends pas à faire l’unanimité. Mon propos ne cible pas les régimes spéciaux en particulier mais j’ai plutôt l’allongement de la durée de travail en général.

Il reste bien sûr hasardeux de projeter l’évolution de l’espérance de vie dans les années à venir mais l’évolution donnée par l’INSEE est frapante.

Je tiens à éclaircir quelques points.

Lorsque je parle d’accepter de travailler à des tâches moins contraignantes quitte à gagner moins, je pense avant tout à une démarche spontannée du salarié et non une liberté laissée à l’employeur de mettre quelqu’un au placard. Il s’agît plutôt à un moment donné de sa carrière, de s’orienter vers une activité moins usante, sachant aussi qu’à ce moment là on a peut être plus d’enfants à charge et que nos besoins financiers ne sont donc plus les mêmes. Cette réflexion porterait plutôt sur les populations cadres et professions intermédiaires que sur les populations ouvrières qui n’ont pas forcément la possibilité de « gérer » leur carrière.

La génération à laquelle j’appartiens est protégée de nombres de pathologies professionnelles par nombre de normes récentes. L’amiante à par exemple été interdite en 1997, alors que dès 1945 on créait un tableau des maladies liée à leur usage. C’est l’ensemble que ces normes qui me permet de tenir mon propos « égoïste ». Il est certain que ma génération subira moins de pathologies professionnelles que les générations qui nous ont précédé. Ce qui signifie que les expositions aux polluants seront plus liées à la dégradation de notre habitat, qu’aux expositions professionnelles. Et de ce point de vue on peut supposer que la justification médicale des régimes spéciaux perde progressivement de sont sens.

Je ne nie pas les inégalités sectorielles de l’espérance de vie, néanmoins, j’ose croire qu’elles tendent à diminuer. Si l’espérance de vie augmente, il faut préciser que depuis une quinzaine d’année environ la différence entre homme et femme diminue. Cela peut s’analyser sous 2 angles, l’arrivée de pathologie chez les femmes qui ralentirais l’augmentation de l’espérance de vie (travail, tabac...). Ou encore l’amélioration des conditions de travail qui engendrerait une augmentation plus rapide de l’espérance de vie chez les hommes.

A noter aussi que cette différence sexuelle de l’espérance de vie n’a cessé de croître après guerre jusqu’à la fin des années 70 pour rester à peu près stable pendant environ 15 ans. Ceci est à mettre en parallèle de notre histoire industrielle et l’évolution normative de nos conditions de travail.

Dernier point, les régimes spéciaux, s’ils sont médicalement justifiés, ne concernent pas tous les salariés pouvant médicalement y prétendre, nombres de salariés du secteur privé sont soumis au régime général. Quant à l’exposition à l’amiante n’oublions pas que les plus exposés sont les artisans.

La problématique reste complexe, et je n’ai pas la prétention d’avoir la solution, je pense simplement que nous sommes à un virage de notre histoire, et que pour des raisons, économiques, démographiques, ou écologiques, il est nécessaire que l’on se remette en question. Je ne fais qu’alimenter le débat.

Cordialement


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