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Philippe Vassé Philippe Vassé 29 novembre 2007 11:55

Bonsoir,

Je remercie des nombreux intervenants de toutes opinions qui ont souhaité s’exprimer sur le fil de cet article et les prie de m’excuser si je ne peux répondre maintenant que de manière groupée, eu égard au nombre de commentaires.

En gros, ces commentaires se classent en deux catégories bien distinctes :

- ceux qui prennent acte des faits et des processus décrits, quels que soient leurs sentiments personnels sur le sujet. Je précise que le déclin des Etats-Unis est un fait objectif, mesurable, quantifiable, indéniable. Pour un citoyen, il n’a pas vocation à provoquer, par nature, jubilation ou tristesse, mais à permettre de tirer des enseignements pour la société future.

Certains commentateurs de ce groupe apportent des éléments très intéressants, sur l’AMGOT et l’inflation terrifiante du nombre de dollars en circulation, voire posent des questions sur les alternatives potentielles qui pourraient freiner ou empêcher ce déclin. Ils ont contribué à enrichir de manière courtoise et cultivée ce fil et à en faire un lieu de culture pour tous. Je leur en suis reconnaissant.

- le deuxième groupe, plus réduit, rassemble ceux qui nient ou tentent de nier les évidences au nom, soit de convictions personnelles et de désirs privés sans intérêt ici, soit en essayant de s’appuyer sur des données parcellaires vues par eux comme satisfaisantes par elles-mêmes, en laissant de côté l’ensemble du tableau donné par l’article sur tous les plans examinés.

Chose instructive : pas un des membres de ce second groupe n’a pu apporter une analyse globale qui soit de nature à contredire l’article et la tendance globale qu’il exprime.

En effet, contredire des faits historiques, des évènements mondiaux et des processus généraux manifestes est impossible. Aucun ne s’est donc risqué dans cette voie sans issue.

Certains ont déconnecté pour soutenir leurs opinions l’économie des réalités sociales et politiques comme si l’économie était une réalité autonome, au-dessus et en-dehors de la société. Ils manifestent, comme en résonnance, l’autisme total qui frappe les milieux « financiers » de la planète face au sort des sociétés humaines. Ce « découplement », cette « déconnection » des réalités, il suffit de lire un journal financier « libéral » pour le voir à l’oeuvre : la société y est mise entièrement en chiffres monétaires et rien d’autre n’y existe plus que les dogmes du libéralisme, vue comme une valeur partagée par le monde entier alors que cela est totalement faux.

C’est un monde à part qui appelle des visions déconnectées de toute réalité qui n’est pas « financière ».

D’autres ont voulu défendre le « libéralisme » par conviction, ce qui est respectable en soi. Mais, quand un système meurt et décline, en vanter le passé et les qualités anciennes regrettées qu’on y voit à titre personnel ne change rien aux faits et, dans ce domaine, la marche au déclin du libéralisme économique est aujourd’hui une donnée mondiale incontournable.

Il est des commentaires qui sont parfois amusants, notamment ceux qui, au lieu d’argumenter sur les faits publics avérés connus de tous, préfèrent se refuser au débat en essayant des inventions.

Pour eux, il convient de rappeler qu’un processus historique global s’analyse objectivement car il se mesure avec des critères rigoureux. Optimisme ou pessimisme n’ont ici rien à voir. Encore moins les opinions personnelles.

Les attaques ad hominem sont un procédé de désespoir qui ne résout rien et ne fait que montrer que les faits sont incontestables, même pour ceux qui usent de ce procédé classique de fuite, ou, plus exactement, d’échappatoire.

Enfin, un commentateur a évoqué la position de Gordon Brown qui voudrait marcher sur les pas de Tony Blair. Il a certes raison sur le plan du discours et des objectifs internes du Premier Ministre anglais, mais un fait reste marquant : les troupes britanniques se retirent d’Irak. Là aussi, c’est, sur le sujet du fil, le fait central à retenir.

Un autre commentateur reproche à l’article d’avoir cité la position du gouvernement français, particulièrement de Nicolas Sarkozy. Il me semblait primordial de montrer qu’au sein de l’Union européenne, le seul gouvernement, en désaccord avec son opinion publique majoritaire, qui soutienne ouvertement l’administration Bush était celui de la France de fin 2007.

C’est aussi un fait. Je ne vois pas pourquoi il aurait fallu le taire.

En conclusion, je salue la courtoisie des intervenants qui a marqué la quasi-totalité des commentaires de ce fil ainsi que la vaste culture qui s’y est manifestée, quels que soient les sentiments propres exprimés, à quelques rares exceptions près.

Cela montre que l’on peut aborder des faits historiques que nous vivons en direct avec intelligence et volonté de dialogue constructif.

Un grand merci à toutes et tous....même à mes critiques impitoyables qui ont validé les faits donnés d’eux-mêmes.


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