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olivier cabanel olivier cabanel 9 décembre 2007 14:41

bonjour, en commentaire des commentaires, je vous propose ce texte qui, j’en suis sur, ne passerait pas les fourches caudines d’agora.

J’ai fais un rêve

Il est à la mode de voler les paroles marquantes d’un certain Martin Luther King, à l’instar d’un président de la République, décidemment très habile en effet de manche. Mais mon rêve est autre.

Il imagine une autre société.

Une société intelligente, ce mot étant pris dans son sens original : « comprendre bien, comprendre juste, et comprendre vite ».

Une société ou le nanti ne pourrait être heureux qu’à condition que sa situation n’écrase pas le « non nanti ».

A quoi sert le bonheur d’être nanti, s’il ne peut etre vécu paisiblement, sans entacher ce qui reste de sa conscience d’humain ?

Loin de la lutte des classes, ou les opprimés se battent pour quelques miettes, ou éventuellement pour devenir les nantis à leur tour, quitte à truicider ceux qui les opprimaient.

1789.

pas de quoi être fiers.

Tous les systèmes politiques tentés à ce jour, qu’ils soient de gauche, voire d’extrème gauche, jusqu’à la droite, voire d’extrème droite ont montré leur incapacité à offrir le bonheur à tout le monde, et non pas à un plus grand nombre possible.

Ces différentes idéologies ont un point commun : celui de l’argent, la réussite sociale n’ayant que ce repère. Seul un systeme n’a pas été essayé : celui de la solidarité, de l’écoute, du partage, de la fraternité. Pourtant en toute lettre sur notre drapeau national .

Notre fraternité se limite à donner un coup de main à un ami, mais surement pas à un ennemi.

Notre partage se limitant à nos proches, ou nos choix idéologiques.

Notre égalité restant un vœux pieux qui ne coûte rien, et qui n’est jamais effective, pour cause.

Notre générosité se limitant à une pièce glissée dans un tronc d’église, ou dans le chapeau d’un miséreux, ou à verser notre obole pour une cause humanitaire.

Nous avons une perversion, celle du commerce, et nous n’envisageons aucun rapport autre que dans ce registre. Apparemment, bien sur.

Car si l’on fait le compte de tous les bénévoles qui travaillent à longueur d’année pour une cause, on finira par se rendre compte que l’occupation dont nous sommes les plus fiers est justement celle qui ne nous rapporte aucun centime.

On finira par se rendre compte que notre bonheur est dépendant du bonheur de l’autre, de celui que l’on ne connaît pas, et que l’on croise chaque jour au coin de notre rue.

Celui qui gagne un million d’euros par jour, malheureux de ne plus savoir comment le dépenser, n’est heureux que s’il arrive à en gagner encore plus.

Dérisoire.

Dérisoire et pathétique.

J’ai fais un rêve ou nous serions heureux d’être ensemble, de s’écouter même si nous ne sommes pas d’accord, de se battre pour qu’un « adversaire » soit écouté même si nous ne défendons pas les mêmes valeurs. (dixit Voltaire)

Un rêve d’une société qui ne parlerait plus de rentabilité, de parts de marché, de guerre économique, de lutte pour le pouvoir.

Un beau rêve.

Et vous savez ?

Çà fait du bien de rêver.

Et comme disait un vieil ami africain : « peu importe la direction du vent, le soleil va toujours là où il doit aller ».


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