• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


ddacoudre ddacoudre 19 décembre 2007 00:31

Bonjour citoyen.

Un sujet sans fin. Je vais t’y accompagner le temps d’un commentaire.

Une régularité de toute existence est la multiplication de son espèce, et la nécessité de trouver de la nourriture et un espace sécurisé pour faire état de sa supériorité et copuler.

C’est un peu basique mais il s’agit d’une régularité constante du vivant que par l’apprentissage adaptatif nous allons décliner sous toutes les formes, tant individuelles que collectives, y compris donc en la forme de démocratie.

Démocratie égale donc souveraineté du peuple.

Souvent le débat porte sur l’organisation de l’expression de cette souveraineté qui est un phénomène essentiellement culturel qui repose sur le développement de la connaissance du monde et l’intelligence.

Car le vote des ignorants conduit logiquement à l’élection d’un dominant en parfaite harmonie avec nos caractères innés, c’est pour cela que le vote censitaire a existé, la possession de la richesse allait de pair avec celle supposé de l’intelligence qu’il fallait avoir pour être riche et donc pouvoir s’instruire, et être apte à prendre une décision. Je ne rappelle pas la mise à l’écart des femmes de la vie politique jusqu’au droit de vote le 21 Avril 1944.

Il semblerai que la souveraineté du peuple durant toute la période qui a suivit la révolution mis à part l’écart napoléonien et celui de Louis Philipe, soit était la participation de ceux qui étaient considérés comme aptes à faire des choix politiques et élire leurs représentant.

Je ne vais pas discuter les formes de la représentation populaire pour se préserver de l’excès du pouvoir, ou par souci d’efficacité qui nous vaut ce que nous appelons la séparation des pouvoir, avec leur passe droit comme le 49/3 ou la possibilité du président de prendre un décision arbitraire en cas de situation d’urgence.

Ce qui me parait intéressant à développer pour compléter ton article est l’exercice de cette souveraineté.

Le fait que chaque citoyen puisse élire un représentant n’est pas l’exercice de la souveraineté populaire, s’il ne dit pas à ce représentant ce qu’il attend de lui dans les affaires publiques, c’est seulement de la délégation de pouvoir.

La participation des citoyens aux décisions des affaires publiques passe obligatoirement par des moyens d’expressions, soit direct le référendum ou relayé les partis politiques.

Ils sont donc directement les lieux où les citoyens peuvent faire par de leur point de vue personnel, et il faut donc qu’il y ai une facilité de moyens pour cet exercice de l’expression populaire. Le pluralisme politique est donc un bon indicateur de l’état de santé d’une démocratie, comme le nombre d’adhérents des partis qui sont indicatifs de possible débats. Par contre le vote majoritaire un frein au développement des petits partis, et en ce sens les grands exerce leur position de dominant, au nom de l’efficacité. Comme l’on peut comprendre qu’il est plus facile de diriger quand l’on est le chef tout puissant, comme dans les entreprises ou tous les systèmes totalitaires que le chef se face élire ou nom, comme dans un groupe animalier. Ainsi la démocratie s’éloigne du système animalier, mais elle le recréera en permanence si l’on écarte les citoyens du débat et si l’on ne lui donne pas les moyens d’être « intelligent » c’est-à-dire de disposer des tenant et aboutissant de son monde socio économique, pour exercer sa souveraineté, sinon il s’en référera à ceux qui en sont détenteurs du savoir ou qui parleur réussite atteste de leur « intelligence » et peuvent donc suivre de hautes études et donc déléguera son pouvoir souverain à une « élite ».

N’est ce pas étrange d’en être revenu dans l’esprit au temps du vote censitaire, les citoyens n’élisent plus que les dominants systémiques à qui ils délèguent leur pouvoir souverain, et qui leurs expliquent qu’il faut que l’état interviennent le moins possible dans les affaires publiques pour ne pas gêner la loi du marché, comme au plus beau temps de la loi chapelier, qui pour faciliter la libre entreprise avait interdit le droit de coalisions, voie sur laquelle nous entrons tout doucement avec le rejet du conflit social par l’intermédiaire de la défense des intérêt particulier via les organisations syndicales et autres qui sont eux Aussi l’exercice de la souveraineté populaire, et qui n’est pas en contradiction avec le vote de la représentation collective.

L’émancipation de la population qui n’est pas seulement l’instruction, mais l’éducation citoyenne incluant l’histoire sociale et économique, est un facteur du renforcement de la démocratie. Nous l’avons vu ces dernières années ou les dirigeant se font élire, non sur des idéaux mais autours des échecs de leurs politiques, la lutte contre le chômage, la lutte contre l’insécurité, la lutte contre la pauvreté, la lutte contre la fracture et ils reconduisent ceux là mêmes qui sont à l’origine de leur maux et s’étonnent de ne pas y voir d’amélioration.

Cela car la majorité des citoyens désertant tous les lieux de débats se retrouve dans le monde associatif car plus à leur porté « intellectuelle » et surtout plus proche de leur existence car toutes les stratégies géopolitiques leur échappent de fait car ils ne peuvent en être informé. Il c’est donc recréer un monde d’initiés politiques et économiques dont les élites sont décriés ou encensés, mais qui semble bien coupé de la majorité de la population, le paradoxe du vote pour la constitution européenne en est l’exemple, et dont l’élection de Mai semble montrer qu’elle s’éloigne des partis, qui sont les lieux d’expressions directe de tous citoyens, pour rechercher un chef salvateur, le dominant animalier. Durant la campagne il était clair que Royal ou Sarkozy s’étaient émancipés de leurs partis et parlaient en leur nom.

Le rôle des médias télévisuels dans tout cela se veut de ramener le débat politique à une cours de récréation où des bandes rivales s’affrontent dans des caricatures plus ou moins édulcorées et concours à la dévalorisation du politique, le français passe en moyenne 3h ½ devant la télé La presse d’opinion n’a presque plus de lecteur 1 sur 6 et passe en moyenne 23minutes.

Je ne vais pas rappeler le type démission télé visuelle, mais peut -être dire que le journal le plus lu est l’Equipe. Et ce n’est pas la « peoplerisation » des hommes politiques qui va renforcer la démocratie, cela nous renvoie au culte de la personne et non pas au débat des idées.

Nous sommes donc loin de la démocratie ou la souveraineté du peuple s’exprime par le débat ou le référendum. Notre démocratie par délégation s’essouffle, et ce n’est pas seulement les institutions qui en sont la cause. La plus grande menace est le développement de l’ignorance citoyenne et laïque qui se remplace par des « savoir clos » issus de communautarisme et de reconnaissance du ventre (nourriture) aux lois économiques qui remplacent le débat et s’imposent comme science de fait.

L’hédonisme est-il un facteur démobilisateur de la démocratie, la réponse est sans ambiguïté oui.

La démocratie qui invite le peuple à prendre les décisions de son existence sans s’en remettre à un dominant personnifié ou systémique exige de savoir d’où nous tenons le produit de notre vécu, donc notre histoire. En l’absence de cela nous développerons nos comportements instinctifs et donc la soumission au plus fort que soit. Et le plus paradoxal c’est d’entendre beaucoup de personnes qui se disent démocrate, développer la normalité de ce comportements, ce en quoi elle ont raisons, sauf que la démocratie est une invention culturelle ou le peuple se veut « choisir » les règles auxquelles il se soumettra, et s’oppose donc à cette normalité et indique puisque nous le pensons, que cela peut exister.

Mais la démocratie est comme toutes nos œuvres humaines si on ne l’entretient pas elle se désagrége, et l’on retrouve nos instincts, le tyran guide du groupe.

Cordialement.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès