L’article est très interessant et il mériterait d’être largement diffusé afin d’appeler d’autre réflexions, d’autres commentaires, d’autres idées.
Sur le fond, j’aurais tendance à dire qu’en nous focalisant trop sur les pouvoirs locaux, nous risquons de perdre de vue les vrais pouvoirs. Plus ou moins clairement, il est dit, ça commence à circuler, nous ne sommes plus en démocratie. Les pouvoirs locaux deviennent lentement, depuis 30 ans environ (première crise pétrolière et menace de conflagration mondiale), les outils opérationnels du véritable pouvoir, d’un pouvoir qui avance toujours masqué, froid et impersonnel. L’aveu naïf de Jospin disant un jour face au désastre d’un plan social désastreux : « Le gouvernement n’y peut rien », est révélateur de l’existence de ce pouvoir que l’on trouve concentré dans différents « Holdings ». On parle des actionnaires, du Marché, des « Grands groupes » etc. différents mots pour désigner cet impalpable puissance.
Il manque une véritable pensée pour théoriser ces formes de pouvoir. Les intellectuels, ceux qui seraient chargés de révéler les clivages, les rouages du pouvoir, ceux-là sont bien trop intéressés à leur maquillage de plateau télé. (Je ne parle pas de l’auteur)
La disparition des idéologies a laissé un vide qui n’est pas encore comblé.
Les questions du civisme et celle de la participation se heurtent souvent à une autre largement entendue : « A quoi bon ! » C’est alors le problème soulevé par Liliane Bourdin dans un article ici-même : La faciité nous tue http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33599
que nous devons affronter. Nos paresses, nos illusions, nos propension à la facilité qui nous font perdre de vue le sens du bien et du mal, celui de la solidarité minima dont une société a besoin pour durer...
Sans ces éléments, la brèche est largement ouverte à la tyrannie, qu’elle soit brutale ou moderne, comme dans nos sociétés.