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masuyer masuyer 28 décembre 2007 23:17

« Si, pour un produit ou un service, une entreprise a le monopole et s’en sert pour augmenter les prix ou baisser la qualité, alors il devient rentable de créer une entreprise concurrente pour proposer ce produit ou ce service à moindre prix. C’est la grande force du libéralisme. Il s’auto-régule. Un bon exemple est la libéralisation du marché des télécommunications. »

- Ce n’est pas aussi simple. La baisse du prix des télécommunications (qui n’est pas si claire que ça) a été remplacé par un système d’abonnement à coût fixe généralisé. Il y a beaucoup d’illusion là-dedans (essayez donc de comparer objectivement vos coûts de téléphonie annuelle avant et après la libéralisation).

- « les infrastructures du chemin de fer, par exemple, ont justement été créées par des entreprises ... privées, au XIXe siècle. Ces entreprises ont justement été créées grâce à la Bourse, qui a permit à plusieurs investisseurs de mettre en commun leur fonds pour former des compagnies capables de construire des lignes entières. Ce n’est qu’au XXe siècle que les compagnies ferroviaires ont été nationalisées. Et les investissements dans les infrastructures ont été bien moindre depuis qu’elles sont nationalisées. En France, par exemple, les compagnies privées ont créé beaucoup plus de voies que la SNCF. »

- Pas tout à fait faux, mais pas tout à fait vrai. L’immense majorité des lignes que vous mentionnez ne sont plus en service depuis belle lurette (il existe encore quelques compagnies privées qui exploitent les derniers vestiges du réseau dit « métrique », inapproprié pour nos trains modernes)

« Il y a bien quelques exemples de faillite, mais ils sont marginaux. La grande force des fonds de pension, c’est que l’argent de la retraite est stockée dans un fond, elle ne dépend pas des variations démographiques d’un pays. Les retraites par répartitions, par contre, peuvent être qualifiées de non sécurisées. Si la démographie baisse, ou si le nombre de cotisants baisse, une faillite est possible. C’est que le cas de la retraite des salariés Français actuellement, qui est en déficit. »

- Ces fonds de pension avec l’argent collecté doivent non seulement gérer leur frais de fonctionnement, mais en plus faire des profits pour eux-même. Ils investiront dans des actions et demanderont des rendements de plus de 15 % (quand le taux de croissance mondiale doit-être dans les 5 à 10%). Pour assurer des rendements de 15%, il faudra diminuer les coûts en externalisant notamment les coûts de main d’oeuvre vers des sous-traitants non coté en bourse.

« La croissance a toujours créé des emplois. Lorsque la France avait une forte croissance (la période des 30 glorieuses), le taux de chomage était très bas. Aujourd’hui, les pays à forte croissance (Irlande, USA, G-B, etc...) ont un faible taux de chomage. »

- c’est peut-être vrai pour le taux de chômage. Sauf que le taux de chômage (ou le taux d’emploi) ne veut rien dire. Quels emplois ? Pour quel revenu ?

« La spéculation, même si elle existe, doit forcément s’appuyer sur une valeur qui ait du sens pour l’offre ou la demande. Il est absolument impossible de spéculer sur un produit ou un service sans valeur. »

- on se demande alors pourquoi des « bulles » font pshitt de jour au lendemain.

Je reviendrais à l’occasion sur le reste de la catéchèse d’Hurlevent


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