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En réponse à :


Olso (---.---.193.34) 13 octobre 2005 17:52

Bonjour CaDerange et tous,

désolé de commencer comme ça, mais votre tentative de synthèse est largement ratée ;( :

ceux qui défendent l’espéranto ne veulent pas qu’on remplace l’apprentissage de l’anglais et de toutes les autres langues par celui de l’espéranto, ce n’est pas du tout cela. Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes que les défenseurs de la diversité linguistique et culturelle, opposés à l’hégémonie d’une langue/culture.

Ce qu’ils disent simplement (ou pas si simplement que cela, hélas, car cette position est trop rare et incomprise), c’est :
- que l’attitude de défendre le tout-anglais a de graves inconvénients*.
- qu’ils ne veulent pas imposer l’espéranto, mais le proposer, que le choix de cette langue soit possible.
- et en plus, que le fait d’apprendre cette langue facilite l’apprentissage ultérieur des autres langues, dont l’anglais.

Pour l’enseignement des autres langues : quand on veut, on peut. S’il faut trouver des enseignants, on en trouvera, ne vous inquiétez pas, là n’est pas le problème.

* Inconvénients de l’hégémonie de l’anglais :

perte de diversité linguistique en France et en Europe. On n’a plus besoin et on ne peut plus (on n’a plus le temps ni les ressources pour) apprendre d’autres langues.

déficit démocratique, créé par le tout-anglais. En quelle langue communiquent l’Union Européenne, la Banque Centrale Européenne ? De plus en plus, uniquement en anglais, parfois les traductions en d’autres langues suivent, quelques mois après, mais pas toujours (voir par ex. la récente page sur la téléphonie mobile, uniquement en anglais ! :(). Est-il normal que la France doive communiquer en anglais avec l’UE ?

perte de maîtrise scientifique. Avec l’obligation dans les faits de publier en anglais, les scientifiques n’écrivent plus dans la langue de leur pays ! Tous les efforts budgétaires, humains ne profitent plus directement (plus du tout ?) à la France

discriminations linguistiques : à Bruxelles et dans de plus en plus d’emplois même au niveau national, le critère impératif est non pas un bon niveau d’anglais, mais être de langue maternelle anglaise

- et plus grave : l’impôt linguistique, estimé à plusieurs milliards d’euros par François Grin. Voir http://satamikarohm.free.fr/article.php3?id_article=671 et http://esperantic.org/AnglaisGrin.htm Les chiffres sont tellement astronomiques qu’on ne se rend pas compte de ce qu’ils représentent.

Cordialement,


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