Tous ceux qui ont plus de 45 ans ont « subit des violences corporelles » à l’école. J’en fais partie. On le trouvait tout à fait normale. Et ce n’était pas seulement des gifles. A l’école comme à la maison. Le père et le prof avaient un peu près la même autorité. Si l’on avait mérité une gifle on ne se pressait pas à raconter l’affaire à la maison. Une gifle, c’était rien ! Malgré le fait que nous sommes tous d’accord que cette punition corporelle ne nous a en aucune manière « abîmé » psychiquement ou autrement, et que nous ne sommes pas pour autant devenus violents nous-mêmes (selon le thèse de certains psychiatres), on en fait de tout « dérapage » punitif aujourd’hui une affaire criminelle. Mais on peut se demander si le plus fautif dans l’affaire actuelle n’était pas le père qui, sans mandat, s’est présentait à l’école en tant que gendarme.