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ddacoudre ddacoudre 17 février 2008 13:08

Bonjour Gilda

L’évolution « sécuritariste » (pour le qualifier idéologiquement) de notre société qui c’est installé dans ce schéma à partir de réalités qui se sont développés de manière importante des années 1965 à 1985 passant de 666 milles crimes et délits à 3, 579 millions puis se stabilisant autour de ce chiffre en plus ou moins, démontre que cette courbe a suivit celle du développement du consumérisme en même temps que le développement de la précarité.

Il faut donc comparer cette évolution des crimes et délits à celle de l’évolution de la consommation et celle de l’évolution de la pauvreté pour l’interpréter sans trop de distorsions par ses convictions.

Nous voyons donc qu’en 1994 quand on commencé à se développer les mesures sécuritaires, cela faisait dix ans que l’évolution des crimes et délits s’était stabilisé. Il faut convenir que le débat à ce sujet était essentiellement politicien pour compenser la fin du débat idéologique intervenu avec l’écroulement du mur de berlin.

Ceci posé il faut convenir que le débat focalisé et grossi par les médias sur support de deux réalités internationales que furent les attentats d’intégristes islamistes 1995 et les guerres d’Irak, ont alimenté et fourni les argumentations du maintient d’un climat sécuritaire qui a rebondie sur les individus, dans une vision thématique des risques que nous font encourir nos innovations technologiques.

Il s’en est suivit également une stigmatisation des comportements qui nous a fait entrer dans la policiarisation, la victimologie et la criminalisation de nos comportements en banalisant ce terme et justifier son extension abusive qui découle plus du traitement affectif des drames et de leur tolérance soumise a ses rappel quotidien que par la réalité des actes qui conduit  les personnes à ne pas considérer la vie de chacun égale en toute chose en justifiant ou admonestant telle ou telle mort suivant la distance qui le sépare des événements dont les médias pourrons rapprocher la perception.

Dans ce cheminement où le pouvoir politique se fait élire sur cette aptitude à dénoncer l’insécurité, toutes manifestations de contestations politiques qui troublent l’ordre public se voient rapidement traités comme une activité délictueuse (bovet), si elles ne respectent pas une expression qui les rendent inefficientes et tranquillise le pouvoir qu’il n’a à faire qu’a une manifestation de mauvaise humeur folklorique qui cessera.

Sur cette base le raisonnement que tu développes dans ton article est juste, tous les amalgames qui se sont par peur focalisés autour du sécuritaire conduiront à assimiler la lutte sociale à une criminalisation.

Je ne crois pas que ce soit une nouveauté, il ne manque pas dans le développement de l’histoire sociale d’hommes de femmes et d’enfants qui ont péri pour réclamer le droit de ne pas être exploité. J’ai un ami qui enseigne l’histoire sociale ouvrière et il me dit toujours que les jeunes découvrent avec stupéfaction que dans le 19 et 20 siècles des hommes mouraient sous les coups de la puissance publique qui disaient défendre les droits de l’homme alors qu’elle ne défendait que ce de quelques privilégiés. Je crois que l’histoire nous fait un « remake ».

Merci de ton article qui me donne l’idée d’en faire un sur le sécuritaire.

Cordialement.

 


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