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fabien fabien 28 février 2008 19:45

 

Faire un article sur une émission du genre "le droit de savoir", faut être gonflé ! Déjà qu’à la télévision ils ne sont pas souvent sérieux, mais choisir le fleuron de la désinformation progouvernementale, c’est une jolie galéjade !

 

Que dites-vous du logement ? Nada.

 

Pour avoir vécu (galéré) un an à Paris, il est inquiétant de constater que le logement y est de moins en moins accessible aux jeunes et aux travailleurs pauvres. Les engagements de Nabot 1er n’y changeront rien : il est clair que sans politique sociale forte, les propriétaires continueront de louer aux "riches".

La situation parisienne s’étend aux villes de taille moyenne ; essayez de trouver un logement à Nantes avec un Smic, vous verrez.

Sans volonté de cohésion sociale, c’est à dire réquisition des logements et réglementation sur les loyers, avec en contre-partie sanctions plus dures en cas de problème et caution solidaire de l’état, le problème du logement ne sera jamais réglé en France.

Il faut certes une flexibilité, mais qu’elle ne favorise pas seulement les propriétaires, comme c’est le cas actuellement.

Se contenter comme vous le faites de balancer des lieux communs sans exemple est vain.

Le smic est aujourd’hui de 1000 e net. On a l’habitude de considérer que 33% du salaire est la limite au delà de laquelle on accorde pas de location. Trouver moi un seul appartement dans une grande ville française qui ait un loyer de 333 euros charges comprises et des conditions de vie saines et nous en reparlerons.

La flexibilité du travail aujourd’hui fait que les jeunes ne peuvent pas fournir de garanties fortes sur le paiement d’un loyer sans caution parentale. A qui loue-t-on ? Aux fils de personnes de classe moyenne et au delà. Pour les autres reste les foyers de jeunes travailleurs et autres logements précaires.

Le gouvernement devrait axer sa politique sur ces logements de transition, parce que le travail fixe est une denrée rare. Mais non, on ne développe pas ces structures d’accueil temporaire au nom du sacro saint droit au logement privatif.

Seulement pour faire un emprunt et acheter un appartement aujourd’hui, il faut une situation stable que peu de jeunes atteignent avant 30 ans. Et de 20 à 30 nous louons tous à des gens qui sont propriétaires, c’est à dire des gens favorisés, qui bénéficient d’un bon statut dans la société. Font-ils des efforts envers les jeunes en difficulté ? Dans une grande majorité, non. J’avoue que ce n’est qu’un avis fragmentaire, une vision personnelle de la situation, mais pour voir mes amis galérer des années avant de trouver des locations viables, je ne crois pas que l’action du gouvernement résoudra ce problème.

Sans arbitrage impartial et humain des relations entre propriétaires et locataires, point de salut.

Et n’allez pas me parler des possibilités de construire. Si les emplois sont dans les villes, les terrains abordables sont à 30-40 km de ces villes. Avec le prix toujours en augmentation du pétrole, ces nouvelles habitations deviendront un jour problématiques pour ceux qui s’y sont installés. Qu’attendons nous pour densifier les transports en communs entre ces campagnes et les villes ?

Qu’attendons nous pour fournir aux travailleurs précaires une certaine sécurité dans leur logement ?

Sans doute le prochain gouvernement...


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