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vivelecentre 1er mars 2008 00:24

A l’auteur

toujours la meme fixette sur le blocus americain en niant :

-la manne touristique au benefice quasi unique de l’etat cubain ( ministere des armées gere les principaux hotels) 

-les echanges anciens pendant des decennies avec l’urss

-les echanges actuels avec nombres de pays autre et notament le Venezuela qui lui vend du petrole en dessous du prix du marché

-les implantations et investissement de firmes internationales 

LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS DIRECTS

L’étude de l’économie cubaine durant les soixante premières années du XXe siècle révèle que la déréglementation totale de l’économie et des investissements n’a pas eu pour effet de concilier les intérêts nationaux et ceux des investisseurs étrangers. Aussi a-t-il été nécessaire d’adopter des politiques et des stratégies économiques fondées sur des instruments de mise en œuvre afin de mieux orienter le mouvement des investissements.

Vers 1925, des entreprises étrangères étaient responsables de 75 % de la production et des services de base (communications, production d’énergie, raffinage du pétrole). Le système bancaire était gouverné par les banques des États-Unis et de l’Angleterre. Des sociétés américaines de sucre et de bétail étaient propriétaires de 80 % des meilleures terres cultivées et 75 % du commerce étranger de Cuba étaient sous l’emprise des États-Unis.

Quelques années plus tard, des entreprises américaines ont délogé des sociétés d’autres pays, ce qui a porté à 95 % la portion des investissements étrangers revenant aux Américains. Grâce à leur emprise sur l’économie du pays, les États-Unis avaient désormais l’emprise politique.

Durant les années 50, on a construit d’importantes installations afin de favoriser l’essor de l’industrie touristique. Pour encourager les entreprises étrangères à construire des hôtels, le gouvernement cubain leur a accordé des crédits en ressources naturelles.

En 1959, l’investissement étranger à Cuba a pris fin. Les entreprises furent nationalisées et des ententes furent signées avec presque tous les pays, afin de dédommager leurs entreprises ou leurs citoyens qui avaient été touchés par la nationalisation. Bien que le gouvernement de Cuba ait proposé un plan pour dédommager les entreprises et les citoyens américains, il n’a pu amorcer de pourparlers sur ce plan — ni sur aucun autre, d’ailleurs — car le gouvernement américain s’oppose à tout dialogue et interdit aux entreprises et aux personnes concernées de négocier directement avec Cuba.

L’année 1988 a marqué le début d’une nouvelle ère : celle des coentreprises. Le premier projet fut la construction d’un hôtel par une société cubaine et une société espagnole dans le centre de villégiature de Varadero, en vertu de la Loi/décret 50 de 1982.

Lors de la réforme de la constitution cubaine, en 1992, on a ajouté des articles par lesquels l’État reconnaissait le droit à l’investissement étranger et accordait certaines garanties aux investisseurs. Puis, en 1995, on a adopté la Loi 77 sur l’investissement étranger — texte de loi clair, transparent et moderne fondé sur les expériences vécues au cours des années précédentes qui mettait à jour le contexte juridique dans lequel s’effectuaient les investissements étrangers.

Il va sans dire que l’investissement étranger fait boule de neige et que ses répercussions vont bien au-delà de ce que révèle une simple analyse des chiffres et des capitaux investis jusqu’à présent.

Entre 1988 et 1999, 497 associations économiques internationales ont vu le jour à Cuba, et 374 d’entre elles sont toujours actives aujourd’hui.

 

Les investissements étrangers se sont étendus au-delà du tourisme et, désormais, des partenaires de 46 pays sont actifs dans 32 secteurs de l’économie. Parmi les nouvelles entreprises qui ont vu le jour en 1998, citons Energas (une entreprise canado-cubaine) qui exploite le pétrole des puits pour la production d’électricité.

La formule pour l’investissement étranger fut établie lors de la création de la première entreprise à capitaux entièrement étrangers en vue de la construction et de l’exploitation d’une centrale énergétique à l’Île de la Jeunesse.

Dans le secteur financier, la première coentreprise fut mise sur pied par la Caja de Madrid et le Banco Popular de Ahorro.

[Un élément] essentiel est le fait que les investissements étrangers sont perçus comme complémentaires aux efforts du pays en matière de développement, notamment dans les domaines où l’adoption de cette formule est nécessaire afin d’accéder à des technologies, à des capitaux ou à des marchés, dans la mesure où nous n’y recourons que si le pays ne peut assurer ce développement au moyen de ses propres ressources et en créant de nouveaux débouchés. C’est le concept qui est essentiel.

Carlos Lage Dávila, 12 février 2000

 

Industrie de base 87
Tourisme   65
Construction  31
Industrie légère  27
Agriculture   20
Industrie métallurgique,
sidérurgique et mécanique     20
Industrie alimentaire  18

Le pays a réussi à maintenir son infrastructure dans les domaines des communications, de la production et de la distribution d’électricité et de l’exploration, de l’extraction et du raffinage du pétrole, et même, à la développer avec l’aide d’investissements étrangers.

De même, la production d’articles d’exportation, dont le tabac, le rhum, le nickel et le cobalt (dont le taux de production est le plus élevé jamais obtenu au pays), a tiré profit des investissements étrangers.

Parmi les plus importantes des 58 associations économiques internationales créées en 1999, citons Habanos S.A., entreprise de commercialisation du tabac cubain ; Aguas de La Habana, qui assure l’approvisionnement en eau de la capitale nationale ; BKDOSA, qui développe l’industrie mécanique au pays et trois associations qui géreront les usines de papier hygiénique à Cárdenas (province de Matanzas) et à Santa Cruz del Norte (dans l’est de la province de la Havane), ainsi que l’usine de papier fin à Jatibonico, au centre du pays.

 

Espagne  87
Canada 72
Italie  57
France  16
Angleterre 13
Mexique  13
Venezuela  12

Par investissements directs s’entendent les activités où l’investisseur étranger participe pleinement à la gestion d’une coentreprise à capitaux exclusivement étrangers, celles où Cuba participe à des contrats établis par des associations économiques internationales et, enfin, l’achat de parts ou d’autres titres publics et privés qui ne sont pas admissibles comme investissements directs.

En 1999, huit associations œuvraient dans la construction d’installations hôtelières pour l’industrie touristique — un chiffre record. Comme nous l’avons déjà souligné, 19 chaînes d’hôtels internationales sont déjà présentes à Cuba. Cet essor du tourisme découle du nombre élevé de voyageurs qui choisissent Cuba comme destination dans les Antilles.

Le secteur des investissements étrangers à Cuba est florissant : on constate une augmentation globale de 26 % depuis 1998, une hausse de 25 % des exportations et de 27 % du revenu direct du pays.

Au début de l’an 2000, la plupart des entreprises établies à Cuba étaient regroupées dans des secteurs producteurs tels que la métallurgie, la sidérurgie et la mécanique et l’exploration pétrolière en mer. On prévoit poursuivre les investissements dans l’industrie du tourisme, en mettant toutefois l’accent sur les zones moins aménagées et les plages secondaires.

Le commerce avec les pays d’Amérique latine et des Antilles ne cesse d’augmenter grâce à des contrats avec des organismes partenaires de ces régions. Les projets d’investissement des banques étrangères sont aussi à la hausse.

 

ASSOCIATIONS PAR PAYS D’ORIGINE DES PRINCIPAUX INVESTISSEURS ASSOCIATIONS PAR SECTEUR

ACTIVITÉS DES ASSOCIATIONS ÉCONOMIQUES INTERNATIONALES PAR ANNÉE


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