• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Brieuc Le Fèvre brieuclef 2 mars 2008 17:52

Le pouvoir corromp. Le pouvoir absolu corromp absolument.

Ces gens qui sont "tout en haut", ont la haute main sur l’avenir économique du pays. La plupart des hauts responsables, élus ou non (n’oublions pas que l’Etat, ce sont certes des institution renouvelées par le vote populaire, mais aussi une immense machine administrative, qui elle, reste en place tandis que les élus défilent, ce qui laisse tout loisir d’implanter et "nourrir" des réseaux favorables à ceux qui ont de quoi "nourrir") sont aussi des financiers, patrons de grands groupes industriels, de presse, etc. Ces gens se connaissent, se reconnaissent, s’épaulent.

La véritable plaie de notre monde, c’est l’argent d’origine privée (la création monétaire ex-nihilo par les banques privées), et les sociétés anonymes de grande taille, qui deviennent des "transnationales". Ces monstres ingouvernables suivent leur propre logique, sans se soucier de la vie humaine, ni tout simplement de la Vie, avec un grand V. Comment penser qu’il soit possible de gérer l’avenir commun de l’humanité, quand des corporations contrôlent la création de plus de richesses que des nations entières ? Savez-vous que, en 2003, parmi les 100 plus "riches" entités mondiales, 49 étaient des transnationales (les 51 autres étant des Etats) ? Savez-vous que, en 2003 toujours, plus de la moitié (53%) du PIB mondial était contrôlé par moins de 200 sociétés ? Admettons que 20 personnes en moyenne siègent au CA de ces 200 sociétés, nous arrivons au chiffre hallucinant que seulement 4000 personnes contrôlent la moitié de la richesse produite pour (et par...) presque 7 milliards d’humains. Vous vous sentez toujours libre de vos choix de consommation ? Vous avez bien du mérite, ou alors vous avez bien appris votre leçon publicitaire et "démocratique".

Cet argent, ces logiques internes aux transnationales, l’impuissance financière des Etats, font que toutes les nations sont mise au pas par les dirigeants des très grosses sociétés. Et quand les élus sont en plus consentants, il devient facile d’imaginer que les lois vont aller dans le sens des grosses entreprises. Toutes nos lois et règlements vont dans ce sens. Avez-vous appris que l’association Kokopelli, qui distribuait des semences potagères anciennes, a été récemment condamnée à verser 42 000 euros d’amende et d’indemnité, pour "commerce illicite de semences non inscrites au catalogue officiel". Savez-vous par ailleurs que sur ce catalogue officiel ne sont plus inscrites, sauf quelques exceptions, que des semences hybrides et OGM, stériles et soumises à brevet ou propriété industrielle ? Enfin, savez-vous que les gouvernements, depuis une dizaine d’année, communiquent à tout va sur la biodiversité et la sauvegarde des variétés traditionnelles ? Dans ce cas, vous avez compris que, face aux exigences des grandes sociétés, les beaux discours ne tiennent pas.

La dépénalisation des affaires relève exactement de la même logique, quand bien même elle nous serait servie dans un beau papier-cadeau garanti 100% bonnes intentions recyclées.

Encore une fois, je laisserai les lecteurs méditer sur cette citation du premier baron Rotschild : "Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’un pays, et je me soucierai bien peu de savoir qui fait ses lois".


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès