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Zanini 12 mars 2008 13:53

Gladio (Glaive en italien) désigne le réseau italien des stay-behind, cette structure clandestine de l’OTAN créée après la Seconde Guerre mondiale pour parer à une menace d’invasion soviétique. On désigne couramment par ce nom l’ensemble des armées secrètes européennes, dont l’existence a été révélée publiquement le 24 octobre 1990 par le Premier ministre italien Giulio Andreotti.

Gladio a été mis en place dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale sous l’égide de la CIA et du MI6, comme structure de l’OTAN répondant directement au SHAPE. Cette structure avait comme fonction de « rester derrière » en cas d’invasion soviétique, afin de mener une guerre de partisans. Dans cet objectif, des caches d’armes étaient disposées un peu partout.

Cependant, sous direction de la CIA, Gladio aurait aussi tenté d’influencer la politique de certains pays, notamment en Italie, en Grèce ou en Turquie. Ces influences furent désignées en Italie par l’expression « stratégie de la tension », qui aurait débuté avec l’attentat de la place Fontana, à Milan le 12 décembre 1969, qui devait, selon Vincenzo Vinciguerra, pousser l’État italien à déclarer l’état d’urgence. L’attentat de la gare de Bologne, de 1980, est également imputé par certains à Gladio.

Malgré ces accusations d’actes de terrorisme et la découverte de réseaux qui, semble-t-il, fonctionnaient parfois sans même la connaissance des gouvernements nationaux, comme en Autriche, s’il faut en croire les déclarations de Nicholas Burns, alors porte-parole du Département d’État sous Clinton, seuls l’Italie, la Suisse et la Belgique ont créé des commissions d’enquête à ce sujet. La Belgique s’est d’ailleurs dotée d’un comité permanent de contrôle des services secrets afin d’assujettir ces structures au contrôle parlementaire, afin d’éviter que des événements comme ceux qui se sont produits en Italie pendant les années de plomb ne se répètent. Quant à la France elle serait restée "en dehors" de tout cela selon le ministre de le défense de l’époque J.P Chevènement[1].

Le Premier ministre italien Giulio Andreotti a cependant confirmé qu’en 1964 les renseignements militaires italiens avaient rejoint le « comité clandestin allié » dont les États-Unis, la France, la Belgique, la Grèce faisaient notamment partie.

Manuel militaire US

Le "Field Manual 30-31" de l’armée américaine, accompagné des appendices FM 30-31 A et FM 30-31B (selon le "U.S. Department of State" l’appendice B est officiellement un faux document d’origine soviétique ), écrits par des experts du terrorisme appartenant à la DIA (Defense Intelligence Agency), le service secret du Pentagone, détaillait la stratégie de la tension employée lors de la guerre froide, en affirmant la nécessité dans certaines circonstances de mener des opérations false flag sans en informer les gouvernements concernés :

« Il peut y avoir des moments où les gouvernements hôtes montrent de la passivité ou de l’indécision en face de subversion communiste et, selon l’interprétation des services secrets américains, ne réagissent pas avec suffisamment d’efficacité (...) Les services secrets de l’armée US doivent avoir les moyens de lancer des opérations spéciales qui convaincront les gouvernements hôtes et l’opinion publique de la réalité du danger insurrectionnel. Afin d’atteindre cet objectif, les services américains doivent chercher à infiltrer les insurgés par le biais d’agents en mission spéciale, qui doivent former des groupes d’action spéciale parmi les éléments les plus radicalisés des insurgés (...) Au cas où il n’a pas été possible d’infiltrer avec succès de tels agents dans le commandement des rebelles, il peut être utile d’instrumentaliser des organisations d’extrême-gauche à ses propres fins afin d’atteindre les buts décrits ci-dessus. (...) Ces opérations spéciales doivent rester strictement secrètes. Seules les personnes qui agissent contre l’insurrection révolutionnaire sauront l’implication de l’armée américaine dans les affaires intérieures d’un pays allié.[12] »

Cet appendice au manuel qui justifiait l’infiltration de groupes et l’utilisation d’attaques false flag a émergé plusieurs fois au cours de l’histoire. Sa publication a d’abord été annoncée par le journal turque Baris en 1973, en plein milieu des « années de plomb » turques qui mèneront au coup d’État de septembre 1980. Le journaliste de Baris qui annonça cette prochaine publication disparut sans laisser de traces.Talhat Turhan publia néanmoins, malgré les dangers apparents, une traduction turque du manuel deux ans plus tard, tandis qu’il était aussi publié en Espagne et en Italie. Après la découverte de Gladio en 1990, le cinéaste américain Allan Francovich le présenta dans son documentaire sur Gladio pour la BBC à des responsables américains.Ray Cline , vice-directeur de la CIA dans les années 1960, confirma qu’il s’agissait d’un document authentique, tandis que William Colby , directeur de la CIA de 1973 à 1976, affirma qu’il n’en avait jamais entendu parler. L’expert de la CIA Michael Ledeen (aujourd’hui devenu le principal conseiller de Karl Rove concernant les affaires internationales, et qui travailla en Italie comme "consultant" pour les services secrets lors des années de plomb) prétendit qu’il s’agissait d’un faux fabriqué par les Soviétiques.Licio Gelli, quant à lui, affirma à Francovich que « la CIA [lui] avait donné » [13]

 L’article en Anglais a plus de details pour ceux que cela interesse.Voir ussi le documentaire Timewatch : Operation Gladio - Behind False Flag Terrorism & 9/11 Part 1 , Part 2 , Part 3


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