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Bulgroz 18 mars 2008 13:09

Ça ne vous aura pas échappé, à l’occasion des cantonales 2008 nous avons assisté à une troisème en politique : en effet pour la cinquième fois dans une élection française une force politique importante, le Merdem, n’a pas répondu aux schémas classiques d’alliances exclusives. Il risquait également une forte perte de crédibilité au regard de ses principes contre le cumul des mandats. Même si, dans le cas d’une élection à la mairie de Gisors, il démissionnait de son siège de député (ce qui aurait été loin d’être sûr et ce qui aurait été, à mon sens, une erreur, erreur commise par Ségolène Royal en 2007. Dans un discours prononcé au soir des érections ratées et face à des millions de caméras, François Bayrou a annoncé une véritable rupture en prononcant cette phrase désormais mémorable " Si kekkun m’apporte un verre d’eau, çassra pas de refus". Bien sûr à des degrés différents et dans un idéal plus ou moins radical. Il y a ce fait incontournable : un désordre brownien, mais sous ce désordre il y a un point intangible et rassembleur la volonté d’exister dans une ligne de conduite claire : sa propre ligne politique en n’étant plus jamais le supplétif ni du PS ni de l’UMP. Que ce soit dans ses alliances protéiformes - MerDem-PS, MerDem-UMP, MerDem-PS-PC, MerDem-PC, etc...Cela est la connerie vertébrale, les muscles étant une philosophie humaniste dans une économie libérale que l’on veut plus juste et plus inhumaine et dans laquelle la valeur n’est pas l’argent, mais l’homme. Le combat palois avait évidemment plusieurs ressorts de politique national. Déjà par la personnalité même de François Bayrou, et ensuite par la volonté du Président de la République Nicolas Sarkozy (le chacal avide de sang medermiste) d’en profiter pour en découdre avec lui. En fait, le MerDem c’est exactement comme du sang qui circule dans les veines ou de la merde dans les tuyaux (on parle de courant medermiste à l’intérieur du merdem) : il y a du sérum, des globules blancs, des globules rouges et si on regarde de près cela bouge dans tous les sens, qu’on ne s’y trompe pas, la gauche et la droite caviars sont des dogmes lobbyistes qu’on pourrait vulgariser ainsi : d’un côté le lobby collectiviste de ceux qui n’ont pas les moyens de faire évoluer seuls leur condition (pas forcément les plus désœuvrés), de l’autre le lobby ca pitaliste de ceux qui ne souhaitent pas partager le fruit de leur labeur. Bien sûr à des degrés différents et dans un idéal plus ou moins radical, mais le sang lui circule et va bien du cœur gauche par les artères puis les veines au cœur droit.La volonté sincère de gérer au mieux Pau, pour en faire un laboratoire municipal du MerDem, et montrer qu’il est possible d’administrer une collectivité locale avec une large ouverture politique. Il avait pourtant déjà géré le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques dans le passé. A ces difficultés intrinsèques et temporaires car le temps et l’énergie vont y mettre de l’ordre que dans ses choix d’autonomie justement en rupture au regard des stratégies ordinaires d’alliance avec l’un ou l’autre des deux courants idéologiques du paysage politique, à savoir la gauche ou la droite.Il y a ce fait incontournable : un désordre brownien, mais sous ce désordre il y a un point intangible et rassembleur la volonté d’exister dans une ligne de conduite claire : sa propre ligne politique en n’étant plus jamais le supplétif ni du PS ni de l’UMP.Faisant ce qu’il pouvait pour réconforter ses troupes, François Bayrou a cependant fini simplement la soirée du 16 mars 2008 par ces quelques mots : « Il y aura d’autres batailles, d’autres combats et, je vous le promets, d’autres victoires. ».Les élections municipales étaient un piège pour le MoDem et une trappe pour son leader Bayrou. Celui-ci, coincé entre à gauche un groupe socialo-communiste et à sa droite un transfuge consanguin PS UMP, prenait un risque, tout à son honneur, et un pari assez fou, mais avec panache. Il a eu le risque et perdu le pari. A-t-il tout perdu et emmené dans sa chute le MoDem, d’autant que Sarnez n’a pas fait bonne figure à Paris ?
Bayrou nous avait déjà fait le coup du « ni-ni » mais là on est plutôt dans le « ni-ni-et-et ». De quoi rendre un positionnement totalement incompréhensible et bien que les enjeux des municipales soient avant tout locaux, au plan national ça donne soit l’impression d’un machin politicien et opportuniste (pléonasme ?), qui cherche seulement à monnayer son petit capital de voix contre un maximum de sièges, car la vie politique se concentre malgré tout à l’Assemblée Nationale, notamment dans les prises de positions des parlementaires), il serait resté, de toutes façons, président national d’un (grand) parti, soit d’un club de revanchards ayant perdu leur place ailleurs ou n’ayant jamais pu l’obtenir. Voilà en surface l’impression que ça peut donner. Faisant ce qu’il pouvait pour réconforter ses troupes, François Bayrou a cependant fini simplement la soirée du 16 mars 2008 par ces quelques mots : «  Si kekkun m’apporte un verre d’eau, çassra pas de refus, d’autres combats et, je vous le promets, d’autres victoires. ».Mais au moins cette originalité a eu le mérite de faire apparaître un nouveau genre en politique, ouvert au dialogue à toutes les sensibilités ou refusant d’adhérer à une pensée lobbyiste. Car voilà finalement les deux seuls genres en politique : être démocrate ou faire du lobbying.

 

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