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Masson 17 octobre 2005 20:27

N’empêche que personne ne prononce le mot mail de la même façon, si bien qu’un ami avait mis tout un moment à comprendre que le mot caramail était en fait le nom du fournisseur d’accès . Il avait compris « caramel » smiley))

Croire que l’espéranto évacue l’étymologie et l’histoire des langues fait partie des préjugés habituels, comme ceux qui consistent à dire que l’espéranto n’a pas d’histoire, pas de littérature, pas de poésie, pas de chanson et j’en passe.

Par exemple la racine fenestr de l’espéranto (fenestro = fenêtre) se reconnaît dans défenestrer, défenestration, dans l’allemand Fenster, le néerlandais venster, le suédois fönster qui sont des langues germaniques, et dans le latin fenestra, l’italien et le catalan finestra. Même chose pour la racine dom (domo = maison), que l’on trouve en français dans domicile,domotique, etc., en russe dans dom (transcrit en alphabet latin) et dans d’autres langues. La liste est très longue.

Autre préjugé : il n’est pas rare de lire, sous la plume d’intellectuels qui ne font pas le meilleur usage de leur intellect, que l’espéranto est « inventé de toutes pièces ». Ils ne font que répéter ce qu’ils ont entendu de personnes qui ont elles-mêmes entendu sans même aller voir par elles-mêmes ce qu’il en était. Or, à travers toute l’histoire de la Langue Internationale (véritable nom d’origine de l’espéranto), des linguistes de grand renom tels que Max Müller, Michel Bréal, Antoine Meillet, Edward Sapir, ont fait remarquer qu’elle n’est pas inventée “de toutes pièces“. Ses “pièces” sont toutes issues de langues existantes. Zamenhof a été amené, en fait, à choisir, adapter et aménager des éléments existants et non à en créer. Grand nom de la sémantique (science des significations), Michel Bréal écrivait pour sa part : “Ce sont les idiomes existants qui, en se mêlant, fournissent l’étoffe [de l’espéranto]. Il ne faut pas faire les dédaigneux ; si nos yeux [...] pouvaient en un instant voir de quoi est faite la langue de Racine et de Pascal, ils apercevraient un amalgame tout pareil [...] Il ne s’agit pas, on le comprend bien, de déposséder personne, mais d’avoir une langue auxiliaire commune, c’est-à-dire à côté et en sus du parler indigène et national, un commun truchement volontairement et unanimement accepté par toutes les nations civilisées du globe.”


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