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capt’ain flam 7 mai 2008 15:52

 Vous dites : “cette étude peut facilement être transposée à bien des communes en France, avec des résultats relativement semblables." 

C’est faux : chaque commune a ses caractéristiques propres (progression ou baisse démographique, forte taxe professionnelle ou non, endettement, nombre de foyers imposables pour les taxes locales...). Certaines sont si riches qu’elles n’ont pas touché à leurs taux depuis des années, voire même des décennies. L’augmentation mécanique des bases leur suffit.

Le problème dans votre démonstration, c’est qu’elle est basée sur beaucoup d’inconnues et d’hypothèses. C’est donc difficile d’estimer dans quelle mesure la municipalité en question est oui ou non mauvaise gestionnaire. A-t-elle été perdante ou gagnante dans son intercommunalité lors du passage à la taxe professionnelle unique ? Quel est le contexte économique locale ? Quel était le niveau d’endettement en début de mandat, et comment a-t-il évolué ? Quelles compétences a pris en charge l’intercommunalité ? Combien de foyers sont assujettis aux taxes locales ? Et quid de la part du conseil général et du conseil régional dans ces taxes : elles ont fortement augmenté ou non, les avez-vous prises en compte ?

Après, que tous les citoyens français payent généralement trop d’impôts locaux, je suis d’accord : ce pays souffre d’une véritable ”suradministration”, avec une incroyable pyramide de collectivités : commune, communauté de communes (ou d’agglomération), conseil général et conseil régional sont les plus connus. On peut y ajouter parfois des Sivu (syndicat à vocation unique), Sivom (syndicat à vocation multiple) et autres comités d’expansion, j’en passe et des meilleurs. Le plus drôle, c’est qu’avec un tel nombre de collectivités ou structures, chacun empiète joyeusement sur les compétences des autres : on doublonne (on triple, on quadruple) les subventions, les services qui travaillent dans les même domaines...

Il est d’ailleurs assez savoureux que notre très cher président (rapport à son salaire) parle de faire des économies partout, alors que la suppression d’un échelon administratif (Attali proposait le conseil général, c’est à voir) permettrait au citoyen de mieux s’y retrouver dans ce labyrinthe, et surtout de réaliser de substantielles économies de fonctionnement. Ah zut, ça supprimerait mécaniquement des fauteuils d’élus... En voilà une réforme impossible !


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