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Dolores 8 mai 2008 19:09

Je ne suis ni philosophe, ni juriste, ni vétérinaire et je n’ai pas lu les livres que vous citez.

Cependant, j’ai pu observé que plus nous nous prétendons civilisés plus nous nous montrons barbares envers les animaux.

Avec l’industrialisation de l’agriculture on a réduit l’animal à un objet animé. C’est ainsi que le voyaient les Grecs 2500 ans avant notre ère , vous parlez d’un progrès !

Aujoud’hui les éleveurs parlent de leurs animaux vivants en terme de "produits" exactement comme s’il s’agissait d’un morceau de savon ou d’un baril de lessive. Cela induit une façon de penser qui ne peut qu’entrainer à un manque de respect de la vie animale.

Ces élevages en batteries où l’espace dédié à l’animal est millimétré par Bruxelles ( sans quoi ce serait pire) est d’une barbarie sans nom. Cela donne lieu également a des mutilation à vif : on coupe le bec des poules qui deviennent enragées dans cet univers concentrationnaire, on castre sans anesthésie les porcelets tout en vous explicant en souriant qu’ils ne souffrent pas (alors que vous les entendez hurler) et que de toutes façon cela coûte trop cher de faire appel à un vétérinaire. Ils ne voient jamais la lumière du jour, vivent sur des caillebotis pour que l’éleveur ait moins de travail, dans des cages si étroites qu’ils ils ne peuvent pas bouger.Mais l’éleveur vous dira qu’ils vivent dans de bonnes conditions d’hygiène.

Tous les discours qu’on tient sur l’animal qu’il soit d’élevage ou de compagnie - ou presque tous - tendent à démontrer qu’il est soit un objet soit un robot et qu’il doit dans tous les cas être soumis.

On nous rabâche que pour l’animal le passé n’existe pas et qu’il était incable de se projeter dans l’avenir, même si on est sur que le passé existe bien pour lui car il a une mémoire. Si le passé était inexistant il ni aurait pas de mémoire. A quoi servirait-elle ? Quand à l’avenir qu’en savons nous puisque nous ne pouvons communiquer et que ce qui interesse dans l’animal ce n’est pas ce qu’il pense, mais que lui nous comprenne pour le faire obéir à notre volonté.Il est souvent dit qu’il n’a pas conscience de lui même, alors pourquoi éprouverait-il des besoins comme se nourrir, se protéger, se reproduire. L’instinct, c’est un peu trop facile.

On nous dit que la grande supériorité des hommes sur l’animal est de savoir qu’ils vont mourir. Alors pourquoi l’animal se bat-il ou fuit-il quand sa vie est en danger ? Même la vache qu’on mène à l’abbatoir tente de résister quand elle y arrive et seulement à ce moment-là parce que jusqu’alors elle ignorait où on l’emmenait.

Qui peut prétendre sans arrogance que l’animal ne possède pas de facultés intellectuelles ? Parce qu’il est dans l’impossibilité de communiquer avec nous ? Ou simplement parce que le mode de pensée est différent d’une espèce à l’autre et qu’on juge le nôtre supérieur ?

J’ai vu des gamines fouetter leur chevaux parce qu’on leur avait affirmé que les chevaux avaient le cuir épais et qu’elles devaient frapper fort parce qu’ils ne sentaient rien. C’est ancrer dans la tête des gens que l’animal ne souffre pas.

L’animal ne serait qu’instincts et programmation - protection de son territoire, instinct de survie, instinct de reproduction- ce qui renforce l’assimilation au robot. Nous agissons pourtant de la même manière dans ces domaines, mais chez l’être humain ce serait réfléchi. Pourtant quand il s’agit de reproduction, on a remarqué que les naissances étaient plus nombreuses au printemps chez les êtres humains comme chez les animaux car c’est la période la plus favorable à l’élevage des jeunes.

Parler de la souffrance ou des sentiments des animaux est une hérésie anthropomorphiste. Pourtant ce même "scientifique" n’hésitera pas à qualifier l’orque de "baleine tueuse", ou de féroce n’importe quel animal sauvage qui chasse pour vivre. L’homme qui chasse pour "le plaisir" et sans necessité vitale ne mériterait-il pas mieux ces qualificatifs ? Poutant il pense et connaît la mort ! En complète contradiction avec lui-même, il vous dira pourtant que "son "chien est intelligent et qu’il est content quand il l’emmène en promenade.

Tous ces arguments n’ont pour but que de réduire l’animal à l’état d’objet pour n’avoir aucun remord des mauvais traitements qu’on lui inflige sous prétexte d’une infériorité que certains ont décrété.

Toute leur vie n’aura été que souffrance avant d’aboutir à leur mort.

Les associations de protection animal ont le plus grand mal à se faire entendre par des parlementaires. Au regard de la loi l’animal est considéré au même titre qu’un meuble. Un meuble par définition ne souffre pas.

Je crains que tant que l’agriculture industrielle existera, la considération pour la vie animale demeure ce qu’elle est aujourd’hui. C’est à dire nulle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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