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smdotu smdotu 19 mai 2008 11:54

Bonjour à tous,

Ma femme est professeur des écoles depuis bientôt trois ans : avant ça, elle a fait trois enfants et passé 20 ans dans le privé dans 6 entreprises et secteurs trés différents...

Elle n’a pas choisi ce métier pour la planque ni pour les vacances, même si, il faut être honnête, cela est très séduisant (notamment pour la gestion des enfants justement...). Elle voulait réellement s’investir dans une mission qui l’a toujours attiré. La vie a fait que c’est seulement maintenant qu’elle pouvait le faire.

Elle s’est donc retrouvée à l’IUFM avec, pour l’immense majorité, des jeunes de 22 à 25 ans tout droit sortis de la FAC. Là pour le coup, une grande partie d’entre eux n’était pas dans ce cursus par vocation, ni par humanité, ni par volonté de transmettre un savoir. Notre société ayant habitué nos enfants à recevoir sans donner grand choses, à réussir facilement en passant à la télé ou en jouant au loto, nombre d’enseignants (même s’ils ne sont pas tous comme ça, c’est sûr...) pensent d’abord aux vacances et aux 18-20 heures (alez, 25 maxi) de cours semaine. Certains diront : "Ouais, mais y’a beaucoup de correction et de préparation...". C’est vrai : ceux qui sont vraiment concernés par leur job, ceux qui ont une réelle conscience professionnelle y passeront du temps les premières années... Ne me faites pas croire qu’une prof qui a le même niveau ou le même cours pendant 10 ans refait ses prep, tous les ans, ce serait vraiment prendre les gens pour des c...s....

Ma femme n’était, vous vous en doutez, pas en grève jeudi dernier. Ce combat n’est pas le sien : la plupart de ses collègues "anciens" l’était. La seule chose qu’elle y a vu, comme moi d’ailleurs, c’est la volonté de s’arc-boutter coute que coute sur des principes et des idéaux datés.Toutes les statistiques montrent que la suppression des postes d’enseignants est nécessaire. Au même titre que les grèves de trains : prendre les parents en otage lors des grèves des enseignants est scandaleux. Le service minimum assuré par les Mairies est une excellente chose : que ceux qui sont d’accord avec les profs gardent se débrouillent avec leurs enfants les jours de grève... Par solidarité... !!!

La sclérose dont souffre notre système éducatif et pour beaucoup liée à la motivation de ses référants. Je suis d’accord avec un des précédents commentaires (fergus) quand il est dit que la selection sur les critères d’autorité naturelle est insuffisante. L’autorité, le carisme, ça ne s’apprend pas.

Enfin, et pour finir, si les résultats de notre système éducatif était à la hauteur de nos partenaires européens, on pourrait éventuellement tendre une oreille attentive à ces revendications : que tous les enseignants aillent faire un stage d’un mois dans le privé pour voir comment ça se passe : ils pleureraient sûrement un peu moins après.


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