• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Céline Ertalif Céline Ertalif 21 mai 2008 23:29

"Je prends le pari que nous aurons bien un Service d’accueil car les municipalités ne pourront tenir éternellement sur ce refus d’accueil sans prendre des risques électoraux sérieux, mais ça se fera avec du personnel municipal". Encore faut-il que ce soit possible dans la pratique, ce qui n’est pas une certitude.

Cet article donne à penser qu’il n’y a que l’opinion publique qui compte. J’en doute tout de même un peu, et c’est ce que j’ai essayé d’expliquer hier parce que les élus locaux ont des contraintes de gestion, à la fois financières et juridiques, et les parlementaires ne seront insensibles aux préoccupations objectives des élus municipaux. Il y a un autisme présidentiel, mais cet article l’est aussi un peu.

Si l’on posait bien la question, on verrait qu’il est assez facile d’y répondre. Qui peut dans la pratique réaliser ce service minimum ? Vu le nombre, il est impossible de compter sur les employés municipaux qui ont autre chose à faire (il faut sortir des idées reçues, les agents territoriaux ont leur charge de travail comme tous les autres salariés, qui peut improviser de faire chose comme ça... il y a des évidences qui ont l’air d’échapper un peu parfois aux commentateurs les mieux intentionnés ), il faut donc des vacataires. Y a-t-il mieux placé et plus attentif que les associations de parents elles-mêmes pour trouver les vacataires ? A mon avis, personne. Après, il faut encore voir les problèmes juridiques de responsabilité.

Si l’on veut le service minimum, il faut le faire avec les gens qui le veulent. Ce débat va être compliqué parce qu’en réalité l’Education Nationale se sent elle-même incapable de gérer ce service minimum d’accueil. Parce qu’elle a des directeurs d’établissement qui ne gèrent rien du tout, en tous cas rien d’essentiel. Je répète : les évidences les plus simples ont l’air d’échapper à beaucoup de monde. Malgré les discours contre l’assistanat des élus présents au Gouvernement, l’Etat lui-même ne voit aucune autre solution que de se faire assister par les communes. Quant à imaginer qu’il faudrait favoriser l’auto-organisation... alors-là, il y a beaucoup trop peu d’adultes qui ont eu la chance d’être les élèves de C Freinet pour simplement y songer !


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès