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karl 6 juin 2008 12:18

 

 1-La justice doit exercer son action en toute indépendance, c’est-à-dire hors de toute pression,  mais dans le cadre de la Loi, c’est-à-dire dans le respect des normes constitutionnelles et juridiques.  2-Au cas particulier, ce qui est en cause, c’est le caractère, essentiel ou non, du fait sur lequel porte le mensonge : car c’est bien ce qui doit déterminer si le mensonge avancé doit être considéré ou non comme motif d’annulation.    a- Si l’on entend par essentiel ce qui fait qu’une femme est une femme, l’état de son hymen ne l’est manifestement pas , par construction si j’ose dire.    b-Si l’on entend par essentiel ce qui fait qu’une femme est telle femme et non une autre,  l’hymen, quel que soit son état ,  étant commun à toutes les femmes ,et non propre à telle ou telle, ne remplit pas cette condition  .  c- Si l’on entend par essentiel ce qui fait qu’un mariage est possible ou non , le simple fait que le mariage avec une femme divorcée ayant déjà des enfants prouve bien que l’état de l’hymen n’a rien à voir avec la question .   d-Si l’on entend par essentiel ce qui fonde l’identité sociale d’une personne, il est évident que la virginité n’a aucun incidence sur l’état civil de quiconque, ni sur son casier judiciaire.    3-  Donc , dans le cadre de l’affaire dont il est question, l’état de l’hymen n’étant essentielle à aucun point de vue ,un mensonge portant sur ce point , même reconnu par les deux parties, ne peut entraîner l’annulation d’un  mariage.  4 – De surcroît, si l’on suppose un instant, en raisonnant par l’absurde, que ce caractère essentiel dépende de la seule volonté des parties, encore faudrait-il que cette qualité ait été définie, avant le mariage dont est demandée l’annulation, soit par la loi, soit par une convention écrite par les parties préalable au mariage proprement dit, non après ; car dans ce dernier cas, il serait trop facile de s’inventer, à la demande , des annulations à la carte.  5 –Je veux, pour finir, souligner le caractère sordide de cette affaire, humiliante d’abord à l’égard des femmes -de toutes les femmes- , mais aussi à l’égard des hommes dignes de ce nom.

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