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Gazi BORAT 5 juin 2008 11:14

J’ai un peu abusé de la moquerie facile sur le goût assumé de Mme Dati pour les fanfreluches onéreuses qu’elle porte très bien (je ne retire rien là dessus) ni sur son charme indéniable.

A part ça, que dire sur cette dame ?

Tout d’abord que son comportement ne dépare pas de celui des autres membres du "premier cercle" sarkozien. Le président lui-même, avec son affichage dans la jet-set, son augmentation de traitement éhontée, ses vacances en yacht, ses fêtes au Fouquet’s et sa romance avec un modèle de chez Lancia nous avait déjà habitué.

Les goûts de luxe de Mme Dati, sa joaillerie à 10 000 euros (prêtée ou non) portée lors d’une visite d’établissement pénitentiaire, son rôle assumé de porte-manteau des grands couturiers n’auraient peut-être pas été possible sans un encouragement que lui aurait (selon le Canard Enchainé) prodigué le président :


  • -"Rachida, fais-toi plaisir !"
     

On retiendra, lorsque l’ère sarkoziste aura été reléguée aux poubelles de l’Histoire, que ce mouvement qui jouait avec le populisme tout en méprisant le peuple ("connards" , "racailles" ou "feignants", selon les circonstances), qui se réclamait de valeurs on ne peut plus réactionnaire, aura adopté curieusement dans les faits une devise héritée du tant honni mai 68 :


  • "Jouissons sans entraves !"
     

Et, pendant ce temps, le "peuple" angoisse en calculant le prix à payer lorsque son caddie passera à la caisse.

Rachida Dati est à une place dangereuse et peut basculer d’un moment à l’autre de "vitrine de l’ouverture sarkozienne" pour ceux parmi les attardés qui pourraient encore s’étonner en 2008 qu’une jeune femme "issue de l’immigration" puisse accéder à un ministère-clé à celui de "fusible" en cas de remous de la part de cette même catégorie d’électeurs.

Peut être faut-il y voir là l’explication de son comportement exmplaire de "bon petit soldat du sarkozisme" et dans sa frivolité l’exutoire à l’angoisse de la précarité de sa position.

Sympathique, Rachida ?

Si on laisse de côté son arrivisme indéniable, peut-être... Si on tient compte qu’elle aura été manipulée certainement. On peut penser qu’à un moment où le président appréciait d’être surnommé "Sarkozy l’Américain" et, en manque d’imagination, copiait-collait ce qu’il observait outre Atlantique, lui vint l’idée de se doter d’une sorte de "Condoleeza Rice", l’élégance parisienne en plus..

Qu’en restera-t-il, dans dix ans ? Un modèle pour les obsédés de "l’intégration", un exemple d’ascension sociale ? Un progrès sociologique ?

Lorsque l’on interrogea Angela Davis sur la présence d’un Colin Powell ou d’une Condoleeza Rice dans les hautes sphères de la politique etats-unienne, elle répondit :


  • "Je préfèrerai toujours un homme blanc et progressiste à une femme noire et réactionnaire"

Sinon... Pourquoi l’article n’est il pas illustré par une jolie photographie ?

gAZi bORAt

 


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