Bonjour Léon,
Vous soulevez là un point crucial sur l’origine de la richesse, à savoir la richesse "naturelle" chère aux physiocrates et selon lesquels terre + Nature (photosynthèse) + travail = richesse. Le commerce ne venant qu’en sus pour répartir, en les faisant circuler, lesdites richesses. Les mercantilistes anglais pensaient que la richesse ne provenait que de l’"industrie", du savoir faire, de l’invention humaines, du capital, auxquels s’ajoutait la spéculation née d’une industrie naissante et des colonies.
Deux sources différentes. Mais la Révolution Industrielle a balayé la physiocratie. Cette dernière, invoquant son origine "naturelle" n’en était pas moins aussi inégalitaire dans ses résultats sociaux, que sa concurrente. J’ajouterai que la notion de Nature, au XVIIIème a surtout servi de fourre-tout idéologique et d’instrument politique puissant (le droit naturel, la notion anglaise de contrat social, Hobbes, Locke, Shaftesbury). On pense à l’abolition des privilèges, à la monarchie de droit divin, aux combats contre une Eglise rétrograde et à son énorme puissance foncière (Louis XV lui-même s’en plaignait).
La question posée sur la nature de la richesse reste toujours d’actualité, surtout en présence des crises des ressources naturelles.
Quant à M. Sarkozy, c’est davantage un illuminé qu’un homme des Lumières. S’il ressemble à un personnage du XVIIIème, c’est bien à Benjamin Franklin et à son paratonnerre... Ou, pour citer un humoriste contemporain (à propos du PS il est vrai), il crée des courants, mais il manque l’électricité.
Cordialement