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anny paule 13 juin 2008 07:27

Encore moins innocent , donc plus pervers, que "l’anonyme" est "l’anomie" (concept que nous devons à Emile Durkheim et qui peut se comprendre comme l’"absence d’organisation naturelle ou légale". (Mot formé d’un préfixe privatif "a" et de "nome", du grec "nomos", signifiant portion de territoire, division administrative de l’Egypte ancienne, ou circonscription dans la Grèce moderne, ou enfin territoire tout court).

Dans une société constituée d’une somme d’anonymes, on tombe forcément dans l’anomie... Comment alors envisager la moindre solution d’union, de résistance organisée ?

Comme nos élites distinguées et bien "briefées" par leurs maîtres en communication ou leurs "spin doctors", l’emploi d’anonymes revient à priver les citoyens, non seulement de leur conscience d’être, mais de la conscience du groupe qu’ils peuvent constituer ! De plus, au niveau de cette Europe sans Peuples qui se fait , la conscience de territoire doit quitter l’imaginaire de chacun... Il s’agit, dès lors, de priver chacun de son humanité, de son identité, de gommer l’ensemble des principes qui pouvaient constituer la cohésion sociale pour en faire un ensemble informe sur lequel on pourra, sans danger, exercer toutes les formes de pression !

Privé de nom, l’individu ne peut plus revendiquer ses origines... et "les hommes sans origines n’ont aucun avenir" (Jaspers)... C’est peut-être ce qui est attendu, le "no future" pour les humains, dans un système mondialisé qui fonctionne sur des règles qui lui sont propres, qui sont une fin en soi, et qui laisse peu de place à l’humanisme et à l’humanité !


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