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skirlet 30 juin 2008 14:57

Krikri, dans le domaine des langues il y a un flou pas possible. Et il faudrait un jour définir, ce que signifient les niveaux... Parce que, quand je vois des sondages bidons d’Eurobaromètre qui prétendent "68% d’Européens sont capables de discuter dans une autre langue", personne ne précise le niveau de la conversation. Que les besoins peuvent varier, je ne l’ai jamais contesté. Cependant, quand un type dit "je parle xxx", on se l’imagine blablater avec le même débit et la même compréhension que les natifs...

Simplement pour dire qu’il y a eu "avant", une situation que vous n’avez pas connue en France, avant votre arrivee. On passait vraiment difficilement d’un pays a l’autre, en cours d’etudes, meme de France en Belgique.

La situation en France, je n’en ai pas une connaissance parfaite, que ce soit "avant" ou "après". D’ailleurs, je ne suis pas certaine qu’il faut tout uniformiser...

Mettre inutilement des accents toniques en francais, ca sonne comme une chanson. Ca ne gene pas la comprehension. Il y a des accents regionaux francais qui sont chantants, differemment du russe bien sur.

Ca non, je ne mets pas d’accents toniques "inutiles" smiley Uniquement les "utiles", ceux qui existent en français. Je n’ai pas l’accent "typique" russe, tel qu’il est montré dans des séries télé - avec les "rrrrrrrrr" roulés et les mots mal accentués. Ce sont les doubleurs qui essaient de faire "exotique" smiley

Et bon, vous avez compris de vous-meme que ce n’est pas reciproque, que priver le russe d’accent tonique, et donc parler avec l’accent francais,"bloquera" la communication.

On ne peut pas "priver" le russe d’accent tonique, toutes les langues indo-européennes ont un accent tonique. On peut le placer au mauvais endroit, et pour le russe c’est plus délicat, car il est mobile (comme en anglais, italien, espagnol et bien d’autres). L’accent français en russe (quand le type transpose sa prononciation, c.-à-d. l’accent tonique sur la dernière syllabe) ne gêne pas vraiment la communication, mais c’est un peu pénible à entendre. Les mots où la place de l’accent tonique est cruciale pour le sens ne sont pas très nombreux.

Alors, c’est possible que la prof de russe vous laisse parler comme vous voulez et que ca ne pause jamais de problemes.

C’est qu’en français,
l’accent tonique est fixe, ça facilite les choses smiley Mais bon, il y a d’autres pièges qui gênent la compréhension, comme le "e" français (eh oui, il pose pas mal de problèmes aux gens qui n’ont qu’un seul "e" smiley ), ou une fois je disais "tome" sans respecter le degré d’ouverture/fermeture nécessaire pour le "o", et j’ai dû répéter plusieurs fois avant qu’on me comprenne...

Par contre le Francais qui ignore les accents toniques (les variations de voyelles, longueurs...) en anglais, c’est comme s’il etait sourd et muet, meme si a l’ecrit il est bilingue.

Comme l’accent tonique est mobile en anglais, il faut le retenir pour chaque mot, c’est pas facile. Pareil pour les variations et les longueurs. Rares sont les non-natifs qui maîtrisent de telles subtilités. Quoique pour les sourds et muets... Mon anglais est plus que basique, avec peu de pratique orale (pas envie), mais une fois on a papoté avec un Suédois pendant une heure dans un train, et bon, on a réussi d’exprimer nos préférences culinaires et les buts de nos voyages smiley Un minimum, on peut, bien qu’avec l’anglais c’est pas évident.

Il n’y a aucune "egalite" ni "reciprocite" quand on passe d’une langue a l’autre


Ca dépend. Pour certaines langues voisines, il y a une "réciprocité" smiley

Le russe et le chinois ont beaucoup de sons, accents ou tons, et donc, en moyenne, leurs locuteurs "gagnent" du temps quand ils apprennent a prononcer et entendre les autres langues.

Ne mélangeons pas tout. Le russe ne possède pas d’accent musicaux, et le chinois, vu que les mots sont monosyllabiques, ne se cassent pas la tête avec l’accent tonique. En russe, l’accent tonique est mobile, mais il n’y en a pas plusieurs accents. Quant aux sons... en français, je perçois qu’on hésite sur le nombre de phonèmes - 34, 36 ou 39, selon les sources. En russe, c’est 39, 42 ou 43, mais je trouve qu’il y a de la triche, car les sons "mouillés" sont classés comme des phonèmes à part. Dans ce cas, il faut rallonger la liste en français, car le "n" dans "nid" est strictement pareil au "n" russe mouillé, pareil pour le "m", "b", "v" etc. etc. Alors, si on enlève les phonèmes (consonnes) mouillés du russe, ça fait 24, 27 ou 28... C’est pas l’Eldorado ! La légende qui sous-entend une grande variété des sons du russe est, une fois encore, un faux cliché. Et les Russes ont pas mal de problèmes pour distinguer les variations des voyelles (longueur, ouverture-fermeture etc.).


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