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Henri Masson 28 juin 2008 16:44

Pas de doute, ça sort d’un puits de science smiley

À part qu’un prêtre, même pas un linguiste (comme pour l’espéranto), Alexandre de Rhodes, a phonétisé le système d’écriture vietnamien avec le latin. Michel Malherbe écrit, dans "Les langue de l’humanité", que le vietnamien comporte des lettres compliquées mais, "après tout, elles sont beaucoup plus simples que les idéogrammes chinois précédemment utilisés au Viêt-nam !". Ça donne une multitude de lettres diacritiques, certes, mais le résultat est que l’alphabétisation du pays a été considérablement facilitée : "Mais les avantages de l’écriture alphabétique sur l’écriture idéographique se manifestèrent rapidement aux yeux de tous : l’initiation à la lecture ne demande que quelques mois contre plusieurs années pour les idéogrammes." ("Anthologie de la Littérature vietnamienne", Hanoï, Éditions en langues étrangères. 1972. Tome I, p. 23). Le même résultat peut être atteint avec l’espéranto et son alphabet tellement plus facile que celui des autres langues qu’un enfant sait très vite lire un texte à haute voix. En Europe, les natifs anglophones sont les derniers à savoir lire, et c’est chez eux que se trouve la plus grande proportion de dyslexiques... Les élèves croates, par exemple, n’ont pas de problèmes de lecture. L’anglais est un cheval boîteux, et Bernard Shaw en était conscient, tout comme le sont aujourd’hui les membres de la Simplified Spelling Society (SSS). Pour les fondamentaux, l’anglais, non seulement c’est zéro, mais c’est anti-propédeutique.

L’anglais n’est pas la langue facile que l’on croit, en se laissant abuser par l’impression d’une acquisition rapide. C’est, au contraire, une langue assez difficile, non seulement par sa phonétique, mais aussi par la structure des phrases. Une petite expérience suffit pour s’en convaincre. Elle consiste à relever, dans des journaux britanniques ou américains, tel ou tel article, contenant, comme c’est le cas le plus souvent, beaucoup de constructions verbales et formules idiomatiques transparentes pour les locuteurs de naissance. On constate que la plupart de ces textes sont en partie opaques à des étrangers, pourtant bons connaisseurs de l’anglais, ou considérés comme tels.” (Claude Hagège, “Le Monde“ 19.03.07)

"Les linguistes n’aiment pas parler de langues « faciles » ou « difficiles » : ils craignent les hiérarchisations. Pourtant, tout n’est pas relatif en matière d’idiomes. Et l’anglais est au centre d’un paradoxe : le cliché de « langue facile » lui colle à la peau. Or, dans le domaine de l’apprentissage de la lecture en tout cas, cette réputation est franchement à côté de la plaque.
Un professeur en psychologie cognitive, Philip Seymour de l’Université de Dundee en Ecosse, vient d’en apporter la preuve dans la plus vaste étude comparative menée jusqu’ici. Il a observé, dans 15 pays, des écoliers faisant leurs premiers pas en lecture. La plupart d’entre eux arrivent au bout d’un an à déchiffrer des mots simples. Les écoliers anglophones, eux, mettent deux à trois ans pour parvenir aux mêmes performances. Et la précocité de l’enseignement en Grande-Bretagne (5 ans) n’y est probablement pour rien, note Philip Seymour : les enfants Danois, qui abordent l’écrit à 7 ans, sont aussi dans le peloton de queue.. Avec eux, on trouve les Portugais et les Français. Mais le record de lenteur revient bel et bien aux anglophones.
" (Anna Lietti, "Le Temps", 14 septembre 2001)

Attention, ça va s’exciter dans le chenil...

Hundo bojas, homo vojas


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