morice :
Tout d’abord merci pour cet article - je suis souvent en désaccord avec vous, mais je trouve votre texte bien écrit, documenté et salutaire.
Evidemment... s’agissant de la Vendée, nous ne risquons pas de voir les choses de la même façon - même si je prends acte du fait que vous ne niez absolument pas les horreurs des ’colonnes infernales’.
Mais la question reste ouverte : sont-ce des atrocités assimilablesaux crimes de guerre de la division ’Das Reich’ ? Ou bien est-ce la mise en l’oeuvre d’une politique délibérée de la Convention, ordonnant la suppression d’une population jugée rebelle. Dans le deuxième cas - et les décrets de la Convention vont dans ce sens - on peut parler de génocide.
Quant à la question que vous posez - pour moi la réponse est simple - le maintien (tout provisoire d’ailleurs) de la République ne justifiait pas de tels massacres. Il était possible de passer d’un régime absolutiste à un régime constitutionnel sans bains de sang, imputables d’ailleurs aux totalitaires fanatiques qu’étaient les Jacobins. Et c’est cet épisode sanglant de l’Histoire de France qui explique, en outre, les répressions meurtrières et sans pitié qui ont accueilli au XIXe siècle toute résurgence, même fantasmée, d’un régime apparenté à celui de la Terreur.