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En réponse à :


HELIOS HELIOS 10 août 2008 01:30

Est-ce que vous etes français, mr Bruxman ? est-ce que vous comprenez biens les mots de notre dictionnaire ?

Savez vous ce que ça veut dire "service public" ?
Vous allez me dire oui, mais je crois que vous ne savez pas bien.
Vous voyez, la difference qu’il y a entre les animaux, et l’homme, c’est que les animaux sont regis par la loi du plus fort, donc la loi des bas instincts, la force, l’individualisme, bref tout ce qui s’oppose a ce qu’on appelle "civilisation" un mot nouveau qui vous echappe aussi.
Dans un contexte de civilisation, ce n’est pas la sauvagerie de la loi de la jungle qui fonctionne, mais l’intelligence, la solidarité du groupe, et tout ce qui se construit de façon transgénérationnel par le savoir.

Tout ça, ce sont des mots creux pour vous, car si le quart de la moitié d’une seconde, vous faisiez iun peu fonctionner ce qui vous sert de cerveau, vous constateriez immediatement qu’il existe des secteurs qu ne doivent pas être EXCVLUSIVEMENT laissé a la loi du marché. c’est vrai pour l’ecole mais aussi pour tout ce quis est vital OU ce qui est au dela de l’action individuelle.

Mettre l’electricité dans un village de 50 maison, ce n’est pas Poweo qui va le mettre, parce que le prix de l’abonnement et la marge sur la consommation ne rentabiliseront jamais le coût de la ligne. c’est vrai pour l’eau, le gaz, le telephone, les routes mais aussi une grande partie de la santé, de l’ecole, la justice et bien sur de tout ce qui est regalien.

Vous proposez un monde qui vous convient maintenant, qu’en sera-t-il si vous ne pouvez plus travailler, si vous vous cassez la figure, si vous êtes malade vous ou vos enfants... avez vous au abonnement avec les pompier ? parceque si je vous suis, le jour ou votre maison brule on vous demandera votre numero de contrat, avant d’ouvrir le robinet d’eau !!!

trenez pour finir, je vous propose un coopier coller d’un mail que j’ai reçu ces jours çi... lisez le , cela a un rapport avec l’ecole, un autre service public dans le collimateur de gens comme vous.


cela s’appelle "une journée à l’ecole en 2012"

La journée d’Enzo 3 septembre 2012
Enzo est assis à sa place, parmi ses 32 camarades de CP. Il porte la vieille blouse de son frère, éculée,tâchée, un peu grande.
Celle de Jean-Emilien, au premier rang, est toute neuve et porte le logo d’une grande marque.
La maîtresse parle, mais il a du mal à l’entendre, du fond de la classe.
Trop de bruit. La maîtresse est une remplaçante, une dame en retraite qui vient remplacer leur maîtresse en congé maternité.
Il ne se souvient pas plus de son nom qu’elle ne se souvient du sien. Sa maîtresse a fait la rentrée, il y a trois semaines, puis est partie en congé. La vieille dame de 65 ans est là depuis lundi, elle est un peu sourde, mais gentille.
Plus gentille que l’intérimaire avant elle. Il sentait le vin et criait fort. Puis il expliquait mal.
Du coup Enzo ne comprend pas bien pourquoi B et A font BA, mais pas dans BANC ni dans BAIE ;
ni la soustraction ; ni pourquoi il doit connaître toutes les dates des croisades.
On l’a mis sur la liste des élèves en difficulté, car il a raté sa première évaluation. Il devra rester de 12 à
12h30 pour le soutien. Sans doute aussi aux vacances.
Hier, il avait du mal à écouter la vieille dame, pendant le soutien ; son ventre gargouillait.

Quand il est arrivé à la cantine, il ne restait que du pain. Il l’a mangé sous le préau avec ceux dont les arents ne peuvent déjà plus payer la cantine.Il a commencé l’école l’an dernier, à 5 ans.
L’école maternelle n’est plus obligatoire, c’est un choix des mairies, et la mairie de son village ne pouvait pas payer pour maintenir une école. Son cousin Brice a eu plus de chance : il est allé à l’école à 3 ans, mais
ses parents ont dû payer.
La sieste, l’accueil et le goûter n’existent plus, place à la morale, à l’alphabet ; il faut vouvoyer les adultes, obéir, ne pas parler et apprendre à se débrouiller seul pour les habits et les toilettes : pas assez de personnel. Les enseignants, mal payés par la commune, gèrent leurs quarante élèves chacun comme une garderie. L’école privée en face a une vraie maternelle, mais seuls les riches y ont accès.Mais Brice a moins de mal, malgré tout, à comprendre les règles de l’école et ses leçons de CP. En plus, le soir il va à des cours particuliers, car ses parents ne peuvent pas l’aider pour les devoirs, ils font trop d’heures supplémentaires. Mais Enzo a toujours plus de chance que son voisin Kévin : il doit se lever plus tôt et livrer les journaux avant de venir à l’école, pour aider son grand-père, qui n’a presque pas de retraite. Enzo est au fond de la classe. La chaise à côté de lui est vide. Son ami Saïd est parti,son père a été expulsé le lendemain du jour où le directeur (un gendarme en retraite choisi par le maire) a rentré le dossier de Saïd dans Base Élèves. Il ne reviendra jamais. Enzo n’oubliera jamais son ami pleurant dans le fourgon de la police, à côté de son père menotté. Il parait qu’il n’avait pas de papiers... Enzo fait très attention : chaque matin il met du papier dans son cartable, dans le sac de sa maman et dans celui de son frère. Du fond, Enzo ne voit pas bien le tableau. Il est trop loin, et il a besoin de lunettes.Mais les lunettes ne sont plus remboursées. Il faut payer l’assurance, et ses parents n’ont pas les moyens.L’an prochain Enzo devra prendre le bus pour aller à l’école. Il devra se lever plus tôt. Et rentrer plus tard. L’EPEP (établissements publics d’enseignement primaire) qui gère son école a décidé de regrouper les CP dans le village voisin, pour économiser un poste d’enseignant. Ils seront 36 par classe. Que des garçons. Les filles sont dans une autre école.Enzo se demande si après le CM2 il ira au collège ou, comme son grand frère Théo,en centre de préformation professionnelle. Peut-être que les cours en atelier seront moins ennuyeux que toutes ces leçons à apprendre par cur. Mais sa mère dit qu’il n’y a plus de travail, que ça ne sert à rien. Le père d’Enzo a dû aller travailler en Roumanie, l’usine est partie là- bas. Il ne l’a pas vu depuis des mois. La délocalisation, ça s’appelle, à cause de la mondialisation. Pourtant la vieille dame disait hier que c’est très bien, la mondialisation, que ça apportait la richesse. Ils sont fous, ces Roumains ! Il lui tarde la récréation. Il retrouvera Cathy, la jeune sur de maman. Elle fait sa deuxième année de stage pour être maîtresse dans l’école, dans la classe de monsieur Luc. Il remplace monsieur Jacques, qui a été renvoyé, car il avait fait grève. On dit que c’était un syndicaliste qui faisait de la pédagogie. Il y avait aussi madame Paulette en CP ; elle apprenait à lire aux enfants avec des vrais livres ; un inspecteur venait régulièrement la gronder ; elle a fini par démissionner. Cathy a les yeux cernés : le soir elle est serveuse dans un café, car sa formation n’est pas payée. Elle dit : « A 28 ans et un bac +5, servir des bières le soir et faire la classe la journée, c’est épuisant. » Surtout qu’elle dort dans le salon chez Enzo, elle n’a pas assez d’argent pour se payer un loyer.
Après la récréation, il y a le cours de religion et de morale, avec l’abbé Georges. Il faut lui réciter la vie de Jeanne d’Arc et les dix commandements par coeur. C’est lui qui organise le voyage scolaire à Lourdes, à Pâques.
Sauf pour ceux qui seront convoqués pour le soutien
Enzo se demande pourquoi il est là.
Pourquoi Saïd a dû partir.
Pourquoi Cathy et sa mère pleurent la nuit.
Pourquoi et comment les usines s’en vont en emportant le travail.
Pourquoi ils sont si nombreux en classe.
Pourquoi il n’a pas une maîtresse toute l’année.
Pourquoi il devra prendre le bus.
Pourquoi il passe ses vacances à faire des stages.
Pourquoi on le punit ainsi.
Pourquoi il n’a pas de lunettes.
Pourquoi il a faim.

Projection basée sur les textes actuels, les expérimentations en cours et les annonces du gouvernement. trouvée sur le net
Si vous ne voulez pas que vos enfants, petits-enfants, neveux, nièces, petits voisins, ..., deviennent des copains de classe de ce petit Enzo, faites suivre ce mail à votre carnet d’adresse ! Il faut que tout le monde prenne conscience que c’est ce qui les attend à plus ou moins court terme !
Il faut que le ministère arrête de détruire l’Education Nationale !!!
Merci pour eux

 


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